Le 6 juin, nous commémorerons le 80ème anniversaire du D-Day, un événement qui a suscité l’imagination et l’inspiration de nombreux auteurs, cinéastes et développeurs de jeux vidéo.
L’invasion des Alliés en Normandie le 6 juin 1944, un événement historique d’ampleur exceptionnelle, a depuis longtemps inspiré des créations artistiques dans l’industrie du cinéma, de la littérature et des jeux vidéo. Un retour sur cet impact 80 ans après le Jour J.
Dominant le monde du grand écran, Hollywood n’a jamais manqué d’opportunités pour s’inspirer de l’histoire du Débarquement, en reprenant parfois avec une certaine liberté les faits historiques.
1 REPRÉSENTATIONS CINÉMATOGRAPHIQUES ET SÉRIELLES
« Le Jour le plus long » (1962) réalisé par Darryl Zanuck
Ce long-métrage, transposition sur écran du livre éponyme de Cornelius Ryan sorti en 1959, est la première œuvre cinématographique à mettre en scène le débarquement de Normandie. Il a vu figurer à son casting la star américaine John Wayne. Le Jour le plus long retrace l’ensemble du processus préparatoire et exécutoire du Débarquement en Normandie, célébrant les gagnants tout en présentant les perspectives variées des Alliés, des Allemands et de la Résistance.
« Il faut sauver le soldat Ryan », par Steven Spielberg (1998)
Dans son film de référence sorti plus de trois décennies plus tard, Steven Spielberg mène une représentation explicite et sans détour de l’opération du 6 juin. Ce film a reçu cinq Oscars, et été un grand succès auprès du public.
« Band of Brothers », par Steven Spielberg (2001)
Dans cette mini-série en dix parties co-créée avec Tom Hanks, Spielberg dépasse la simple mise en scène du Débarquement et brosse un vaste tableau de la Seconde Guerre mondiale à travers le destin d’une unité de l’armée américaine.
« Au-delà de la gloire » (The Big Red One) de Samuel Fuller (1980)
Le film suit l’histoire de quatre jeunes soldats, menés par le sergent Possum, qui rejoignent le premier régiment d’infanterie américain, la « Big Red One ». Ils traversent le monde pour combattre pour leur pays, de l’Afrique du Nord à l’Allemagne nazie. Les horreurs de la guerre laissent un impact indélébile sur ces hommes.
« Un singe en hiver » d’Henri Verneuil (1962)
Le cinéma français s’est intéressé à l’évènement, avec ce film d’Henri Verneuil mettant en scène Jean Gabin et Jean-Paul Belmondo. L’invasion sert ici de toile de fond pour conter une histoire d’amitié entre deux hommes, incarnés par ces deux géants du cinéma français.
« Le Mur de l’Atlantique » de Marcel Camus (1970)
Dans ce film, on suit l’histoire d’un restaurateur normand, Léon Duchemin, qui tient un restaurant fréquenté par des Allemands, des résistants et des trafiquants. Malgré lui, il devient résistant quand un pilote de la RAF abattu se réfugie chez lui et quand il vole les plans des missiles V1 d’Hitler.
« Les femmes de l’ombre », de Jean Paul Salomé (2008)
Ce film de Jean-Paul Salomé aborde le Débarquement à travers des histoires de résistantes. Après l’assassinat de son mari, Louise s’engage dans la Résistance française et fuit à Londres. Elle est recrutée par le SOE, un service secret d’espionnage et sabotage orchestré par Churchill. Elle est envoyée dans une mission urgente : l’exfiltration d’un agent britannique capturé par les Allemands qui préparait le débarquement sur les plages normandes. Le temps est compté, l’homme n’a pas encore parlé.
2 LES JEUX VIDÉO
« Medal of Honor : Débarquement allié » et « En première ligne » (2002)
En impliquant, quoique moins directement qu’au cinéma, la première représentation réaliste du Débarquement de Normandie dans les jeux vidéo, Steven Spielberg marque profondément les joueurs lors de la sortie en 2002. Un autre Medal of Honor, En première ligne invite les joueurs sur les plages de Normandie en guise d’introduction au jeu.
« Opération Overlord »
Cette mission, qui permet d’incarner un soldat américain atterrissant sur Omaha Beach sous les tirs ennemis, a laissé une forte impression. Sa qualité graphique (pour l’époque) a été louée par les critiques.
« Conker’s Bad Fur Day » (2001)
Ce jeu a tenté le défi de la parodie, mettant en scène écureuils et nounours sanguinaires dans une version gore et absurde du Débarquement.
« Worms 3D » (2003)
Worms 3D choisit de mettre en scène des vers de terre dans ses conflits militaires.
3 LITTÉRATURE
« Le jour le plus long », de Cornelius Ryan (1959)
Cet ouvrage du reporter irlando-américain, extrêmement bien documenté, a été la source du film de 1962.
« Quand la mer se retire » d’Armand Lanoux (1963)
Ce roman, lauréat du prix Goncourt en 1963, raconte le retour d’un vétéran canadien sur les plages du D-Day.
« Marie Joly », de Jean-Luc Bizien (2004)
Ce roman explore du point de vue civil la difficile fin de l’Occupation et les combats pour la Libération en Normandie.
« Robert Capa, l’œil du 6 juin 1944 », de Claude Quétel (2004)
Lors du débarquement du 6 juin, le photographe Robert Capa est un des seuls journalistes présents à Omaha Beach. Arrivé sur place le matin même à 6h35 avec la première vague d’assaut, il réalise les seules photos de ce moment historique. Malheureusement, la grande majorité d’entre elles sont perdues et les onze restantes sont floues. Ces onze clichés iconiques sont rassemblés dans ce livre paru en 2004.
« De sable et d’acier, nouvelle histoire du Débarquement », de Peter Caddick-Adams
Cet ouvrage récemment paru est l’historique du Jour J le plus complet et le plus documenté jamais publié.
« Nous y étions », d’Annick Cojean (2024)
Pour le 80e anniversaire de cet événement, de nouvelles publications ont vu le jour. En France, la journaliste Annick Cojean publie 18 récits d’acteurs de cette journée, militaires ou civils, assemblés dans cet ouvrage.
« Finding Alfie : A D-Day Story », de Michael Morpurgo (2024)
Au Royaume-Uni, l’auteur Michael Morpurgo, dont le travail porte presque exclusivement sur les deux guerres mondiales, publie ce livre illustré.