Au lancement du Festival de Cannes, une centaine de participants plaident pour l’élaboration d’une loi #MeToo qui s’attaquerait aux violences sexistes et sexuelles.
Dans une tribune parue le mardi 14 mai dans le journal Le Monde, plusieurs personnalités ont plaidé pour la mise en place d’une loi #MeToo. Unis autour de ce combat, ils décrient les violences sexistes et sexuelles qualifiées de « systémiques ». Parmi les signataires, on compte notamment Anna Mouglalis, actrice de renom. Pour elle, si on encourage les victimes à s’exprimer sur ces sujets graves, on ne leur propose pas de solutions concrètes. « Les victimes demandent des actions », insiste-t-elle.
Un traitement insuffisant de 94% des plaintes annoncées
De leur côté, les soutiens de cette cause sur le site de la Fondation des Femmes demandent l’élaboration d’une loi globale sur les violences sexuelles. Dans cette optique, ils appellent à la mobilisation de davantage de ressources financières et de personnels chargés des enquêtes. Selon les statistiques officielles, 94% des plaintes déposées n’aboutissent pas. « Si on ne modifie ni la loi ni les moyens à notre disposition, on répond à #MeToo simplement en jetant les plaintes », déplore, non sans émoi, Anne-Cécile Mailfert, la présidente de la Fondation des Femmes.