Dans la ville de Cannes, au cours de la durée du Festival, la pêche sur le port de plaisance est à son apogée. Les Dubiosi, qui ont une longue lignée de pêcheurs, sont aussi un élément ancré dans les souvenirs du Festival. Présentation.
« L’aube se dévoile, tôt dans la matinée, rien que le silence, nous sommes seuls, je suis seul ». Nous, c’est-à-dire les pêcheurs du modeste port de Cannes que l’on retrouve dans les Alpes-Maritimes. Parmi eux se trouve Gilbert Dubiosi, un homme de 74 ans ayant consacré sa vie à la pêche. Depuis soixante ans, Gilbert vit au rythme de l’eau. Au sein de la famille Dubiosi, la passion de la pêche est un héritage paternel. « C’est une profession qui demande de la passion, si l’on n’est pas épris par la pêche, il est vain de s’y lancer », déclare avec conviction Gabriel Dubiosi, descendant de Gilles, et petit-fils de Gilbert.
« Le charme cannois »
À bord de sa barque, Gilbert a eu l’occasion de transporter de nombreuses célébrités. Pourtant il s’éloigne des lumières et de la glitter de ce monde. « Ce n’est pas mon univers », affirme-t-il. Il est en faveur de la tranquillité de son modeste port. Pour lui, « Le charme cannois » se trouve dans l’eau. À l’époque où son père était encore en activité, Cannes regroupait une centaine de marins, preuve de l’importance du port dans la création de la ville. Néanmoins, aujourd’hui ce petit village provençal s’est mué en une marina luxueuse, où règne une compétition de grandeur entre les yachts, et les pêcheurs ne sont plus qu’une minorité.