La célèbre actrice Golshifteh Farahani tient le haut de l’affiche du film « Rokya » qui sort en salle le mercredi 15 mai. Dans ce thriller, elle prête son image à une femme pourchassée mais qui résiste farouchement, un personnage qui résonne avec sa propre expérience de réfugiée. Obligée de quitter l’Iran, elle est désormais considérée comme une représentante influente de la diaspora.
Tout comme la musique qui est pour elle une compagnie pendant ses promenades, le cinéma est pour Golshifteh Farahani un baume apaisant. Cette artiste iranienne, chanteuse et comédienne, a quitté son pays natal pour la France en 2008. Elle est aujourd’hui un symbole de la libération de la femme. Dans sa toute dernière réalisation cinématographique, elle interprète le rôle d’une femme accusée de sorcellerie, et qui se bat pour sa survie. Elle raconte : « J’ai en moi cette sensation datant de la nuit des temps, celle d’être dans le refus, dans la provocation, et de tenter de vivre pleinement ma singularité ».
« C’est l’apogée de l’ignorance »
Récemment, le rappeur iranien Toomaj Salehia a été condamné à mort à cause de ses chansons critiquant ouvertement le régime iranien. Pour Golshifteh Farahani, cet acte est « l’expression maximale de l’ignorance ». Elle poursuit en ajoutant que « tous les artistes de la planète devraient prendre position, car l’art est un moyen d’inspiration et de rassemblement des individus ».