Une mobilisation se tenait, lundi, à l’extérieur des bureaux du Centre national du cinéma, situé à Paris.
« Certes, une manifestation a eu lieu, Dominique Boutonnat n’y était pas, on nous a bien écoutés avec courtoisie, mais une fois que nous sommes entrés dans les bureaux du CNC, nous n’avons rencontré que du silence », déplore l’actrice et cinéaste Judith Godrèche, lundi 13 mai sur France Inter. Quelque part entre 100 et 200 personnes, y compris l’actrice elle-même, se sont rassemblées devant le siège du Centre national du cinéma (CNC) à Paris, demandant la démission de son président Dominique Boutonnat, qui sera jugé en juin pour agression sexuelle.
« On nous a confirmé qu'[Dominique Boutonnat] assistera quand même au Festival de Cannes malgré cet article publié dans Libération. Je n’arrive pas à comprendre comment il peut vouloir assister au Festival de Cannes compte tenu de la situation », s’exclame Judith Godrèche qui présentera cette année à Cannes un court-métrage sur les violences sexuelles. « Il est évidemment essentiel de montrer l’exemple et d’avoir à la tête de cette institution une personne qui peut porter ce changement », déclare la réalisatrice. « On tente de faire taire celles qui s’expriment trop fort » or elles devraient être « soutenues, avancer de pair, arrêtons de prétendre que nous sommes une grande famille », déclare Judith Godrèche.