« L’actrice a exprimé qu’elle s’était efforcée, avec ses propres ressources limitées, pour appuyer la mise en place d’un tel comité », a-t-elle poursuivi en revendiquant la nécessité d’une telle instance.
Emue, Judith Godrèche a évoqué sur 42mag.fr le jeudi 2 mai, ses sentiments après que l’Assemblée nationale ait unanimement donné son accord sur la mise en place d’une commission d’enquête destinée à étudier les « comportements inappropriés et agressions » dans les domaines du cinéma, de l’audiovisuel, du spectacle, de la mode et de la publicité, une requête qu’elle avait elle-même émise en mars dernier.
C’est cette puissance qui émane de cet endroit où les lois sont faites, et le fait qu’elle offre une voix à toutes les travailleuses, jeunes comédiennes ou comédiens qui ont été maltraités, qui ont ému particulièrement Godrèche. « J’avais le sentiment qu’à travers ce moment-là, leur voix était entendue et qu’ils pouvaient se dire que ce sera plus facile de parler, qu’ils seront plus écoutés », décrit-elle, ayant assisté au vote de l’Assemblée nationale depuis les tribunes.
Sa volonté est que cette nouvelle commission parlementaire ait une double conséquence. D’abord, elle espère qu’elle aidera à libérer la parole en offrant un endroit où les victimes peuvent « témoigner en toute discrétion, car elles sont effrayées. » Ensuite, elle souhaite que cette même commission pousse « des individus à répondre à des questions sous serment » et sous l’objectif d’une caméra. Tout en admettant que le gouvernement ne peut pas se substituer à un tribunal, elle espère qu’en tenant cette commission dans un lieu d’une symbolique aussi importante, « au cœur de notre gouvernement », elle encouragera « une présence d’autorité qui, espérons-le, créera des précédents et peut amener certaines personnes à comprendre que la loi n’est pas négociable ».