Le mardi 30 avril, Arnaud Lagardère s’est retrouvé contraint de renoncer à ses fonctions de PDG au sein de l’entreprise familiale, après avoir été mis en examen pour abus de biens sociaux. Cette affaire vient s’ajouter à une série d’échecs rencontrés par Lagardère, notamment dans la vente du Journal du Dimanche au groupe Bolloré. Ces déconvenues ont finalement conduit à sa descente aux enfers, marquant ainsi la fin d’une période tumultueuse pour le magnat des médias.
Vincent Bolloré sur le point de racheter le Journal du Dimanche
En juillet 2023, une vague de grève secoue le Journal du Dimanche, laissant les kiosques vides. La rédaction, en quasi-totalité, proteste contre le possible rachat de l’hebdomadaire par Vincent Bolloré, propriétaire du groupe Lagardère. Ce conflit social s’étend sur six longues semaines, aboutissant finalement à un grand nombre de départs au sein du journal. C’est ainsi que se termine l’empire médiatique et industriel fondé par Jean-Luc Lagardère, transmis à son fils Arnaud en 2003, après le décès brutal du père le 14 mars de la même année.
Un héritage compliqué pour Arnaud Lagardère
Après la mort de Jean-Luc Lagardère, Arnaud se retrouve à la tête du groupe, avec un certain poids sur ses épaules. Pendant les années qui suivent, il tente de se démarquer, notamment en se détachant du secteur de l’aéronautique et en expérimentant sans succès dans le domaine du sport. Les dettes s’accumulent, les difficultés financières s’accentuent. D’ici la fin de l’année 2023, l’empire paternel est totalement démantelé, le groupe Vivendi de Vincent Bolloré prenant le contrôle. Malgré cela, Arnaud Lagardère conserve officiellement sa place de dirigeant au sein du groupe, jusqu’à sa démission le mardi 30 avril, suite à sa mise en examen pour abus de biens sociaux.