L’actrice tient le premier rôle dans « Roqya », un thriller qui sera projeté en première mercredi. Elle y joue une femme poursuivie qui résiste, un personnage qui trouve des résonances avec sa propre expérience en tant que réfugiée en provenance d’Iran.
Dans son nouveau film Roqya, qui sort en avant-première le mercredi 15 mai en France, l’actrice iranienne Golshifteh Farahani donne vie à Nour, une guérisseuse qui se retrouve bientôt persécutée. Participant à l’émission « 11/13 info » sur 42mag.fr, mardi, elle partage son point de vue sur le Festival de Cannes, dont le lancement aura lieu ce soir. « Nous vivons dans un monde en ruine, fragmenté. Le Festival de Cannes a également pour mission de faire écho à la détresse humaine, qu’elle provienne de l’Iran où la lutte contre un gouvernement autoritaire fait rage, ou des différents pays en état de guerre », témoigne la vedette de cinéma.
L’art, « espace de rassemblement »
Golshifteh Farahani, célèbre actrice et chanteuse iranienne, vit en exil en France depuis 2009. Elle évoque aussi les circonstances de son exode d’Iran. « En quittant l’Iran, je n’ai pas renoncé à l’art et à la culture iranienne qui me sont toujours aussi chers. On m’accusait d’être complice de la CIA dans le but de ternir l’image de mon pays. Or, l’art transcende les frontières. Il nous rassemble et nous offre un refuge », estime l’actrice.