Trois personnes ont été tuées en Nouvelle-Calédonie lors d'émeutes qui ont éclaté après que l'Assemblée nationale française a approuvé des modifications aux règles de vote. De nombreux blessés ont été signalés lors des pires troubles que l'île du Pacifique ait connu depuis les années 1980.
Les écoles et les magasins restent fermés mercredi alors que les troubles se poursuivent après le vote des législateurs à Paris mardi soir.
Des coups de feu ont été entendus tôt le matin malgré un couvre-feu nocturne prolongé jusqu'à jeudi.
Les personnes tuées étaient de jeunes indigènes kanak, a déclaré un porte-parole du leader calédonien Louis Mapou, citant des informations fournies par la police.
Le ministre français de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a déclaré que des centaines de personnes, dont des policiers, avaient été blessées lors des manifestations qui sont devenues violentes lundi.
Des magasins pillés et des véhicules incendiés, ce qui a incité les autorités à interdire les rassemblements publics et à fermer l'aéroport principal.
Réforme constitutionnelle
Les changements de règles font partie d'une réforme constitutionnelle dans le territoire français d'outre-mer qui augmente le nombre de personnes éligibles pour participer aux élections.
Selon ce projet de loi, qui doit encore passer un second tour avant d'être adopté, les résidents français résidant en Nouvelle-Calédonie depuis 10 ans seront autorisés à voter aux élections provinciales.
Les dirigeants indépendantistes craignent que cela dilue le vote kanak.
Le président français Emmanuel Macron et Mapou ont tous deux appelé au calme et au dialogue.
Le FLNKS, principal groupe politique indépendantiste, a déclaré qu'il accepterait l'offre et qu'il était prêt à travailler à un accord « qui permettrait à la Nouvelle-Calédonie de suivre son chemin vers l'émancipation ».
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