Un garçon de trois ans est devenu la première personne à mourir dans une épidémie de choléra qui sévit depuis mars dans le département français d'outre-mer de Mayotte. Le ministre de la Santé, Frédéric Valletoux, se rendait sur l'île jeudi pour rencontrer les autorités sanitaires locales.
Mayotte est aux prises avec une épidémie de maladie détectée pour la première fois chez des migrants de la République démocratique du Congo qui avaient transité par les îles voisines des Comores.
Depuis la mi-mars, 58 cas ont été recensés.
Le premier décès était un garçon qui vivait dans la ville de Koungou, la deuxième plus grande après la capitale Mamoudzou.
Valletoux doit visiter Koungou et les hôpitaux locaux au cours de son voyage de deux jours qui, selon le ministère de la Santé, sera également consacré à la prévention et à la coopération entre soignants.
La ministre de l'Outre-mer Marie Guévenoux est également attendue sur l'île.
Surpopulation, pauvreté
La surpopulation et la pauvreté ont conduit à des conditions sanitaires dangereuses à Mayotte, le département le plus pauvre de France.
Le choléra est une maladie bactérienne transmise par l'eau ou les aliments contaminés. Il provoque généralement de graves diarrhées, des vomissements et des crampes musculaires, et peut entraîner la mort par déshydratation.
La mortalité est plus élevée chez les enfants, les personnes âgées et les personnes vulnérables.
L’île de l’océan Indien souffre également d’une crise de l’eau, entraînant une consommation d’eau impure et potentiellement contaminée.
La semaine dernière, la France a annoncé l'arrivée de 18 nouveaux médecins et infirmiers réservistes en renfort – en plus des 49 réservistes déjà présents.
Les autorités ont également lancé une opération contre l'insalubrité, l'insécurité et l'immigration clandestine, tandis qu'une campagne de vaccination contre le choléra est en cours d'organisation.