Avant de se lancer dans une carrière d’humoriste, puis d’acteur, et désormais de réalisateur, Artus a commencé en tant que chef cuisinier. A l’âge de 36 ans, il a surpris l’industrie du cinéma avec « Un p’tit truc en plus », une comédie sur le handicap qui a attiré cinq millions de spectateurs.
Artus, connu pour son humour et sa cuisine, a récemment étonné le public en réalisant le film Un p’tit truc en plus, une comédie où les acteurs sont des personnes vivant avec un handicap. Avec plus de cinq millions de spectateurs en seulement un mois d’exploitation, le film est un véritable succès, surpassant tous les autres films français depuis le début de la crise sanitaire.
Né sous le nom de Victor-Artus Solaro, Artus a grandi avec une fascination pour le cinéma à l’Hérault, au sud de la France. Toutefois, du fait de son éloignement des milieux artistiques, il décide de opte pour une formation culinaire au Baccalauréat Professionnel. Comme il l’a dit, il voulait avoir un « métier sérieux ».
Des années plus tard, sa passion pour la comédie ressurgit et il décide de s’inscrire au Cours Florent, à Paris. Malgré plusieurs mois de formation, Artus souffre d’un manque de correspondance avec l’environnement de l’établissement et s’y sent désorienté.
L’humour pour faire face aux situations difficiles
En juillet 2011, grâce au soutien financier de ses parents qui ont payé la salle, Artus se produit à Avignon dans son spectacle Va jouer sur l’autoroute. Présente parmi la quarantaine de spectateurs se trouvait l’assistante de la vedette de la télévision française, Laurent Ruquier…
Ruquier et son équipe sont conquis par son talent comique et sa vivacité d’esprit sur scène. Ils décident alors de lui offrir une place dans leur émission On ne demande qu’à en rire sur France 2. L’émission est un tremplin pour les humoristes méconnus, qui se voient ensuite évalués par un jury et le public.
Malgré une concurrence redoutable, Artus réussit à se distinguer et à faire son chemin. Il reste dans l’émission jusqu’à sa fin en 2014. En parallèle, il crée et joue dans ses propres spectacles à travers la France. Son spectacle Artus de A à S remporte un grand succès.
Les performances d’Artus sont souvent audacieuses, voire irrévérencieuses. Sur les réseaux sociaux, son personnage de Sylvain, un jeune homme atteint de trisomie 21, fait fureur. Sa satire sur le handisport, vue plus de 9,5 millions de fois sur YouTube, a énormément contribué à sa notoriété. Ayant souvent exprimé ses propres angoisses, Artus utilise l’humour comme moyen pour relativiser les situations difficiles.
Du rire à la danse et au cinéma
Plutôt bien installé dans le secteur du stand-up, Artus décide d’explorer d’autres terrains artistiques. Que ce soit sa participation à l’émission Danse avec les Stars en 2016, où il a fini troisième, ou sa participation la même année au premier volet de Meilleur Pâtissier, et animateur de l’émission Netflix C’est du gâteau en 2019, Artus accumule diverses expériences dans l’industrie du divertissement.
Pourtant, cet homme multitâche n’oublie jamais le vrai travail des comédiens. En 2017, il décroche un petit rôle mais significatif pour lui : celui de Jonas Maury, un analyste un peu démodé, dans la populaire série française Le Bureau des légendes. C’est une victoire pour Artus car c’est son premier rôle dans un contexte non humoristique.
Depuis lors, il a tenu divers rôles, en général secondaires, dans le cinéma. Notamment dans le film Bernadette, un biopic parodique sur l’ancienne première dame Bernadette Chirac, sorti en automne 2023. Quant à sa passion pour la scène, il la réinvestit à la fin du mois de septembre au théâtre Edouard VII de Paris avec son spectacle solo Artus One man show.