Le président Emmanuel Macron a défendu sa décision de convoquer des élections anticipées et a dévoilé des plans visant à obtenir une « majorité claire » pour le reste du quinquennat et à contrer le Rassemblement national d'extrême droite après sa solide performance lors des élections européennes du week-end dernier. .
« Les suffrages exprimés (aux élections européennes) placent les forces d'extrême droite à près de 40 pour cent et les extrêmes (à droite et à gauche) à près de 50 pour cent. C'est un fait politique qui ne peut être ignoré », a déclaré Macron à la presse. conférence mercredi.
« Le retour au peuple souverain est, à mon avis, la seule décision républicaine dans ce contexte. »
Macron fait face à des critiques, même au sein de son propre groupe Renaissance, concernant sa décision d'organiser des élections anticipées le 30 juin avec un second tour le 7 juillet.
Il a insisté sur le fait que l'opposition prévoyait un vote de censure à l'automne et que le blocage potentiel des travaux parlementaires justifiait la dissolution de l'Assemblée nationale.
Ce sera « un test de vérité entre ceux qui choisissent de renforcer leur propre main et ceux qui choisissent de renforcer la main de la France », a-t-il déclaré.
Forger une alliance démocratique
Le dirigeant français a déclaré que la « gravité » de la situation aujourd'hui « nous oblige à changer nos méthodes », ajoutant « nous devrons gouverner différemment, avec respect, calme et sincérité ».
Il a exhorté les partis rivaux des deux côtés du centre politique à se joindre à lui pour forger une alliance démocratique contre le Rassemblement national (RN) d'extrême droite de Marine Le Pen en vue des prochaines élections.
« Je ne veux pas donner les clés du pouvoir à l'extrême droite en 2027, donc j'accepte pleinement d'avoir déclenché un mouvement de clarification », a-t-il déclaré, accusant la politique du RN d'appauvrir les travailleurs et les retraités.
Il a appelé « beaucoup de nos compatriotes et dirigeants politiques qui ne se reconnaissent pas dans la fièvre extrémiste » à « construire un nouveau projet… une coalition pour gouverner, une coalition pour agir au service des Français et pour la république ». .
Il a reconnu avoir commis des erreurs, notamment sur la question du logement des jeunes, estimant que les Français avaient exprimé leur indignation et leur colère mais ne se sentaient pas entendus.
Construire un programme
Macron s'est montré peu détaillé sur le programme de campagne de son parti, insistant sur le fait que cela dépendrait de qui rejoindrait cette coalition centriste.
Mais il s'est engagé à prendre une main plus ferme sur les questions d'immigration, de sécurité et de justice, arguant qu'un bloc d'extrême gauche enclin à l'antisémitisme serait trop « laxiste », tandis que l'extrême droite démolirait l'État de droit constitutionnel français.
S'adressant au leader du parti conservateur Les Républicains, Macron a dénoncé les marchandages politiques de ces derniers jours, affirmant que « le masque est tombé » de certains partis cherchant à forger des « alliances contre nature ».
L'appel du chef du parti Les Républicains, Eric Ciotti, en faveur d'une alliance entre les candidats de son parti et du RN lors d'élections législatives anticipées a profondément divisé le parti conservateur.
Autres annonces
Le président a annoncé qu'une réforme électorale qui avait déclenché des émeutes meurtrières dans le territoire français du Pacifique, en Nouvelle-Calédonie, serait suspendue à la lumière des élections anticipées.
Il a également affirmé que les retraites seraient indexées sur l'inflation, suite aux critiques suscitées par la réforme impopulaire des retraites de l'année dernière.
L'utilisation des smartphones serait interdite aux enfants de moins de 11 ans et des réseaux sociaux aux moins de 15 ans.
(avec fils de presse)

		





