Artus a entrepris la réalisation de son tout premier film, “Un p’tit truc en plus”, principalement dans le but de donner plus de visibilité aux personnes en situation de handicap, qui représentent “10% de la population en France”. Pendant le tournage, une dizaine d’acteurs amateurs, tous en situation de handicap, ont eu l’occasion de jouer ensemble. Brut a eu la chance de rencontrer Artus et Ludovic, l’un des acteurs du film.
Le récit est celui d’un « homme et son fils qui, après avoir commis un vol dans une bijouterie, cherchent un refuge. Ils tombent sur un bus transportant des personnes vivant avec un handicap mental. Le père décide alors de se faire passer pour l’un d’eux afin de se dissimuler« , c’est ainsi que le directeur du film, Artus, et un des comédiens, Ludovic Boul, présentent leur œuvre. Pour Artus, il est essentiel de modifier la perception du handicap. « Les individus se méfient de ce qu’ils ne comprennent pas et de ce qui est différent. Beaucoup ne savent pas comment interagir avec une personne atteinte de trisomie 21 ou un autiste. Il vaut mieux faire quelques erreurs que de ne pas tenter l’approche. Mieux vaut se rapprocher de quelqu’un et risquer de dire quelque chose de déplacé que de l’éviter complètement« , clarifie Artus.
« Je ne comprends pas pourquoi on ne les met pas plus en avant, ils sont extraordinaires »
L’humoriste souligne que les personnes vivant avec un handicap sont au nombre de « 10% de la population en France ». « On ne les écoute jamais et on ne les met pas suffisamment en avant, il était donc logique pour moi, que je désirais vivement les placer au centre des attentions. Ils ont une imagination et une excentricité, au sens positif du terme, qui est stimulante. Je ne comprends pas pourquoi on ne les expose pas davantage, ils sont extraordinaires« , ajoute-t-il. L’ambition d’Artus avec ce film ? « Que les spectateurs sortent de la projection en ayant oublié le handicap et se disent simplement : j’ai regardé un groupe de personnes avec qui j’aurais aimé passer un bon moment, et j’ai totalement négligé leur handicap.«