L’UFC-Que Choisir, une organisation de défense des consommateurs, a fait savoir qu’elle exige des comptes de Stellantis. L’association reproche au fabricant de voitures la lenteur excessive dans la réparation des véhicules présentant des défauts. Face à ces accusations, le groupe automobile s’active pour accélérer le processus de prise en charge des réparations.
En France, plus de 200 000 véhicules Citroën C3 et DS3 sont toujours immobilisés dans les garages. Les conducteurs ont l’interdiction de les utiliser en raison de problèmes avec les airbags. En mai 2024, le fabricant appartenant au groupe Stellantis a dû rappeler des centaines de milliers de ces voitures à l’échelle mondiale, à cause de dysfonctionnements liés aux airbags fournis par la société japonaise Takata. Lundi 24 juin, l’organisation de consommateurs UFC-Que Choisir a révélé avoir mis en demeure Stellantis en réponse au grand nombre de plaintes de conducteurs « préoccupés par la mise à l’arrêt de leurs véhicules ». Stellantis a répondu à ces préoccupations.
Stellantis prend des mesures
Depuis le début de cette crise, Stellantis fait face à de nombreuses critiques pour la lenteur de sa réaction. À peine 22 000 airbags de Citroën C3 ou de DS3 ont été remplacés. Cela représente moins de 10% des voitures rappelées en France depuis la fin mai. Marie-Amandine Stévenin, présidente de l’UFC-Que Choisir, critique vivement les délais trop longs et le manque de respect envers les clients. « Les consommateurs doivent avoir accès à des solutions tant qu’ils ne peuvent pas utiliser leur véhicule, déclare-t-elle. La plupart des gens dépendent de leur voiture. Il est indispensable que des dates précises de travaux soient fixées et qu’un soutien soit mis en place pour qu’ils puissent se déplacer en attendant. » Actuellement, seuls 12 000 véhicules de remplacement ont été fournis, ce qui signifie qu’un conducteur sur vingt a pu obtenir un véhicule de courtoisie.
Après la mise en demeure par l’UFC-Que Choisir, Stellantis a annoncé qu’il augmenterait sa capacité de réparation d’ici à la fin juillet 2024. Le groupe s’engage également à lancer un programme de réparation à domicile. Ce programme commencera à Marseille à la mi-juillet et sera progressivement étendu à la moitié sud du pays – la zone concernée par le rappel.