Introduction
En raison de sa popularité croissante, jamais une substance psychotrope n’aura donné lieu à un tel débat. Les discussions sont malheureusement gangrenées par la puissance des partis pris, qui mènent à une subjectivité et une désinformation aveuglantes. J’ai été extrêmement surpris de constater que de nombreuses conclusions d’études sont inconnues du grand public, condamnées à l’oubli par des pouvoirs publics apeurés. Quant à la la sphère médiatique, elle se perd à publier des articles tendancieux, se contentant d’alimenter l’idéologie dominante.
Chez 42mag.fr et au nom du droit à une information de qualité, nous avons donc voulu mener l’enquête. Cet article a été réalisé grâce à l’examen consciencieux de nombreux rapports gouvernementaux, commandés à des laboratoires renommés du monde entier.
Un flou scientifique encore important
Les récentes avancées de la biologie et de l’imagerie médicale nous permettent aujourd’hui d’avoir une approche plus pragmatique des effets du cannabis sur le cerveau. Mais la marge de progrès reste considérable, spécialement concernant les travaux sur les modifications à long terme sur le cerveau. Les études rigoureuses dans ce domaine sont trop récentes, tandis que les travaux scientifiques sont encore insuffisants en quantité et en qualité. En outre, des appréciations différentes peuvent survenir lorsque des scientifiques publient une synthèse de leurs travaux, d’où la divergence des points de vue sur le sujet.
Il est malgré tout indispensable de faire le point sur les dernières conclusions de la communauté scientifique, tout en clarifiant les zones d’ombre qui existent toujours.
Des difficultés d’ordre méthodologique
Il est encore difficile de pouvoir s’avancer sur les effets irréversibles du cannabis sur le cerveau, faute de légitimité scientifique. Les études longitudinales – en plus d’être quantitativement faibles – ne peuvent servir de base fiable pour se risquer à des conclusions définitives.
Il est en effet inapproprié de généraliser sur une substance psychotrope du fait de “la complexité des comportements et la diversité des sensibilités de chaque individu à l’effet des produits psychoactifs”. Les résultats peuvent également être faussés par l’interaction causée par les facteurs environnementaux, surtout sur de longues périodes.