Les services de Bercy se trouvent dans une situation particulièrement singulière : les récents bouleversements politiques ont perturbé la planification du budget pour l’année 2025. Ce chamboulement affecte l’ensemble du processus, entraînant un ralentissement à tous les niveaux.
Encore une fois, la dissolution a produit des effets significatifs : le processus d’élaboration du Budget 2025 accuse un certain retard. Les récentes perturbations politiques ont chamboulé le calendrier prévu, ralentissant toute la chaîne, des ministères qui sont en phase de démission jusqu’aux parlementaires concernés.
Les services de Bercy vivent un été hors du commun : en cette période, le texte est généralement presque achevé. Mais cette année, en raison de la situation d’un gouvernement sur le point de partir, les ministères se retrouvent en attente des évaluations chiffrées des mesures d’économies. Les députés sont également dans l’expectative, ayant besoin de ces chiffres pour préparer leurs amendements. « C’est aberrant« , s’insurge un député de gauche, qui fustige un retard d’un mois par rapport au calendrier initial.
« Adapter notre méthode »
Du côté de l’entourage du ministre de l’Économie Bruno Le Maire, on parle plutôt d’un retard limité à une semaine. « Prévisible« , « Nous sommes dans les délais« , assure-t-on, avec pour ambition de présenter « des options au Premier ministre d’ici au 15 août« .
Un parlementaire du Nouveau Front populaire pense que l’exécutif persiste sur la même lancée, comme si la dissolution n’avait rien changé : il critique une « politique d’austérité sans disposer de la majorité nécessaire pour la mettre en œuvre« . « Il faut adapter notre méthode« , concède-t-on dans l’entourage de Bruno Le Maire, « mais il est hors de question de revenir en arrière« .
Le projet de loi doit impérativement être présenté au Parlement avant le 1er octobre, pour un examen prévu à l’automne 2024.