De plus en plus de véhicules se dotent désormais de dispositifs de surveillance et de caméras destinés à signaler les comportements à risque des conducteurs aux sociétés de location afin de pouvoir les pénaliser en conséquence.
Ce système sera comparable à un inspecteur du permis de conduire, qui monitore attentivement chaque action du conducteur. L’intelligence artificielle, plus discrète, utilise deux caméras : l’une observe la route, et l’autre surveille le conducteur, le tout relié à l’ordinateur de bord.
Avant même que la voiture ne démarre, l’intelligence artificielle évalue les mouvements des yeux, de la tête et du corps du conducteur. Elle analyse également son comportement pour s’assurer qu’il n’est ni sous l’influence de l’alcool ni de drogues. Ainsi, le système peut déterminer immédiatement si l’utilisateur est apte à conduire, sans nécessité d’un éthylotest antidémarrage.
Pendant la conduite, l’intelligence artificielle examine tous les paramètres : les accélérations brusques, la distance par rapport au véhicule précédent, le regard détourné de la route ou encore le passage aux feux rouges. L’alarme se déclenche pour avertir le conducteur; en cas de récidives, l’agence de location est informée et peut appliquer une surprime pour conduite dangereuse ou même immobiliser la voiture à distance en cas d’abus.
Un dispositif déjà déployé au Japon
Actuellement, ce système est en vigueur au Japon. Il a d’abord été conçu pour les compagnies de taxis et les bus scolaires afin de détecter les comportements à risque des chauffeurs et prévenir les incidents.
Face à la réduction significative des accidents, les autorités japonaises ont décidé de l’élargir aux voitures de location. En France, les agences de location n’ont pas encore adopté ce dispositif, mais la Commission européenne planifie d’imposer à toutes les voitures neuves un système de surveillance constant de l’aptitude à conduire, utilisant une caméra.
Ce mécanisme pourrait donc devenir une norme à l’avenir. Certains constructeurs l’intègrent déjà d’office, le présentant comme un équipement de sécurité. L’idée est que la voiture puisse prendre le contrôle et se garer en sécurité si le conducteur se montre trop distrait, s’endort, ou subit un malaise au volant.