Le parquet de Toulouse, ayant commencé une investigation, étudie une revendication émanant de l’ultragauche. En raison de cet incendie, des milliers d’individus se sont retrouvés privés de téléphone et d’internet.
Un geste de sabotage d’un groupe anarchiste ? Une enquête a été lancée après l’incendie d’une antenne relais de téléphonie mobile près de Toulouse, survenu dans la nuit de jeudi à vendredi. Le parquet de Toulouse a annoncé dimanche 28 juillet qu’il examinait une revendication émanant de l’ultragauche, s’opposant aux Jeux olympiques de Paris, tout en n’excluant pas une origine accidentelle.
Le graffiti « NO J.O. » a été découvert à proximité du site de l’incendie à Saint-Orens de Gameville, en Haute-Garonne, à environ quinze kilomètres au sud-est de Toulouse. Cependant, « il n’est pas encore certain si ce tag a été réalisé avant ou après, ni même s’il est lié à cet incendie », a précisé le parquet. « Il est probable qu’il y ait eu une intervention extérieure, mais il est également possible que le local technique ait surchauffé. Pour l’instant, nous n’avons pas de certitude », a-t-il ajouté.
Avec cet acte de vandalisme, les auteurs entendent protester contre les Jeux olympiques de Paris, selon France 3 Occitanie. « Derrière la célébration des athlètes, s’accumulent les bombes de la guerre mondiale, derrière chaque médaille, la misère et la ruine », peut-on lire sur le site internet du groupuscule anarchiste qui a revendiqué l’incendie. Selon cette déclaration, signée par « Des mauvais joueurs », il n’y aurait pas de « trêve olympique » en cours.
Quelque 5 000 personnes privées de téléphone et d’internet
Le parquet de Toulouse reste sur ses gardes. « Leurs revendications sont parfois trompeuses : ils s’attribuent des actions qui ne leur appartiennent pas », a-t-il déclaré à l’AFP. « Avec ce qui s’est passé au niveau national, nous devons nous poser toutes les questions », a ajouté le parquet de Toulouse, en référence aux sabotages des lignes de la SNCF à grande vitesse, survenus la même nuit que l’incendie à Saint-Orens de Gameville.
Les pompiers de la Haute-Garonne ont été appelés pour un feu sur cette antenne relais, située en banlieue toulousaine, à quatre heures du matin, selon France 3, précisant qu’il a fallu « plus de deux heures pour maîtriser » l’incendie. « Le sinistre a endommagé le câblage de trois opérateurs de téléphonie mobile » utilisant l’antenne relais touchée, ont précisé les pompiers à l’AFP.
L’opérateur Free a indiqué vendredi, sur le réseau social X, que « plus de 2 000 abonnés fixes » se sont retrouvés sans services après l’incendie. France 3 estime qu’au total, environ 5 000 clients ont été privés de téléphone et d’internet.