Le musée Picasso de Paris a lancé cette semaine un portail en ligne qui donne accès à des dizaines de milliers de photos, d’œuvres d’art et d’autres souvenirs peu connus des archives de l’artiste emblématique.
Cette initiative précède l’ouverture d’un centre d’études dédié à Pablo Picasso, qui doit ouvrir à proximité du musée plus tard cette année, pour les chercheurs et les artistes en résidence.
Le portail numérique ouvre l’accès à la vaste collection d’œuvres d’art, d’essais, de conférences, de podcasts et d’entretiens du musée.
Plusieurs d’entre elles n’avaient jamais été accessibles au public, dont quelque 19 000 photos.
Dans les années à venir, quelque 200 000 textes issus des ateliers de Picasso seront également numérisés et mis en ligne.
Picasso est né en 1881 en Espagne et a vécu presque toute sa vie en France, où il est décédé en 1973. La famille a confié ses archives à l’État français en 1992.
Un patchwork d’influences
La France a organisé plusieurs expositions tout au long de l’année 2023 pour marquer les 50 ans de sa mort.
Le musée Picasso de Paris a inauguré mardi une nouvelle exposition, « Picasso, consommer des images ».

Il présente des dizaines d’œuvres célèbres de Picasso aux côtés des maîtres historiques qui l’ont inspiré – dont Poussin, Rembrandt, Delacroix, Goya et Matisse – ainsi que de nombreuses autres images et concepts dont il s’est inspiré.
Autour de quatre thèmes qui traversent l’œuvre de Picasso – le héros, le Minotaure, le voyeur et le mousquetaire – l’exposition met en lumière la manière dont les peintures, sculptures et dessins de l’artiste sont le fruit d’un amalgame complexe d’influences.

« Picasso a grandi avec un flot d’images et d’œuvres nouvelles qu’il allait voir en personne dans les musées parisiens », explique la commissaire Cécile Godefroy.
Mais les images qu’il absorbait allaient bien au-delà de la haute culture, a-t-elle ajouté, affirmant que sa fascination pour les cartes postales, les magazines d’art, les photographies, les images de télévision, le cinéma, les bandes dessinées et la publicité préfigurait le torrent d’images que nous consommons à l’ère des médias sociaux.