Air France-KLM a récemment annoncé une baisse de ses bénéfices au cours du dernier trimestre, imputable à la réduction du trafic passagers à l’approche des Jeux olympiques d’été de Paris. Cette baisse inattendue a conduit le groupe aérien à revoir à la baisse ses prévisions financières annuelles et à intensifier ses efforts de réduction des coûts. La baisse du nombre de voyageurs, malgré l’imminence de l’événement mondial, a mis la compagnie aérienne sous pression pour trouver des moyens d’atténuer l’impact financier.
La compagnie aérienne franco-néerlandaise avait déjà prévenu début juillet que les Jeux allaient peser sur ses revenus, de nombreux touristes évitant l’une des villes les plus visitées au monde pendant les compétitions bondées.
Mais l’impact négatif pour le trimestre est désormais fixé à 200 millions d’euros, au-dessus des 160-180 millions d’euros prévus il y a quelques semaines, a indiqué le transporteur dans un communiqué.
Pour le seul mois de juin, l’impact des pertes de ventes de billets a été estimé à 40 millions d’euros.
En conséquence, le bénéfice du deuxième trimestre s’est établi à 165 millions d’euros, bien en deçà des 308 millions d’euros estimés par la moyenne des prévisions des analystes de FactSet.
« Le deuxième trimestre 2024 a confirmé un environnement de plus en plus difficile pour l’aviation,
avec la hausse des prix du carburant et une pression continue sur les coûts. Dans ce contexte, KLM et Transavia
a réalisé une performance stable mais lente, tandis qu’Air France a été en outre impactée par
« Les résultats du Groupe sont en grande partie liés à des événements exceptionnels, notamment l’effet négatif des Jeux Olympiques de juin », a déclaré Benjamin Smith, PDG du Groupe, cité par communiqué.
Le bénéfice trimestriel représente également un peu plus d’un quart des 612 millions d’euros enregistrés au même trimestre de l’année dernière, même si les revenus ont augmenté de 4,3 % sur la période pour atteindre 7,95 milliards d’euros.
La compagnie aérienne a également cité la hausse des coûts du carburant et des salaires comme un facteur qui pèse sur ses bénéfices, même si le trafic a augmenté de 4,4 % sur l’année pour atteindre 25,7 millions de passagers.
En réponse, la compagnie a abaissé ses prévisions de capacité en sièges-kilomètres disponibles (ASK), un indicateur clé de rentabilité pour l’argent généré par vol, à une croissance de quatre pour cent, contre cinq pour cent auparavant.
Et après un gel des embauches imposé après une perte nette de 522 millions d’euros au premier trimestre, le groupe va désormais également réduire ses budgets publicitaires et réduire ses dépenses non essentielles de 20 %.
(Avec des dépêches)