Des pertes de bénéfices aux produits à thème en passant par la sécurité supplémentaire, trois commerçants du marché parisien ont expliqué à 42mag.fr ce que les Jeux olympiques de 2024 signifieront pour eux.
Les marchés de plein air font partie intégrante du paysage parisien. Loin d’être une attraction touristique, ils sont un élément essentiel de la vie de quartier.
Mais les Jeux olympiques et paralympiques de Paris menacent de perturber leur routine cet été – pour le meilleur et pour le pire.
42mag.fr s’est entretenu avec des commerçants du marché de Joinville, en banlieue parisienne, qui travaillent habituellement sur plusieurs marchés de la capitale chaque semaine.
Ils ont expliqué comment les Jeux les impacteront.
Franck Salmon, poissonnier
Je travaille comme poissonnier sur différents marchés de plein air à Paris. J’habite à Provins et suis poissonnier depuis 30 ans.
Les Jeux Olympiques vont écourter notre travail et nous allons perdre un mois de bénéfices.
On s’attend à des embouteillages massifs, il sera difficile de circuler en ville car il y aura plusieurs zones interdites et les habitants fuient Paris pendant les Jeux.
Nous fermons donc boutique et serons obligés de prendre des vacances.
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Je n’ai pas le temps de regarder les Jeux olympiques. Dans notre métier, il est impossible de suivre des émissions spécifiques à des heures précises.
Nous avons décidé d’aller à la plage, de profiter de bons plats au restaurant et certainement de ne pas regarder la télévision.
Amel, vendeuse de produits alimentaires d’Afrique du Nord
Je suis originaire du Maroc et je vends des produits alimentaires traditionnels du Maroc et d’Algérie sur les marchés de plein air à Paris.
Les Jeux Olympiques sont une excellente nouvelle pour nous. Pour attirer les clients, nous décorerons nos stands avec des produits dérivés de Paris 2024. Nous y accrocherons également des posters des athlètes nord-africains en compétition.
Il y aura beaucoup de gens venus de tous les coins du monde à Paris pour les Jeux Olympiques. Nous serons fiers de partager avec eux notre gastronomie et notre culture.
Khaoussou Diawara, vendeuse de produits africains
Je suis originaire du Sénégal et je vends des fruits et légumes africains.
Les Jeux olympiques vont être difficiles pour nous. Il y aura beaucoup de contrôles de sécurité sur la route. Nous devons avoir tous les laissez-passer nécessaires pour pouvoir accéder aux marchés.
La municipalité a veillé à ce que les marchés ne soient pas fermés, car nous vendons de la nourriture et les gens en ont besoin.
Nous prévoyons de suivre les événements sportifs des Jeux olympiques, mais cela dépend du moment. Nous commençons le travail à quatre heures du matin et nous rentrons à la maison vers quatre ou cinq heures de l’après-midi. Nous sommes donc souvent très fatigués.
Les Jeux Olympiques sont intéressants parce que nous allons voir de nouvelles choses et rencontrer des gens que nous n’avons jamais rencontrés auparavant à Paris.
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