L’opératrice du Samu, qui faisait face à des accusations de ne pas être venue en aide à une personne en détresse suite au décès de Naomi Musenga, âgée de 22 ans, a reçu une condamnation ce jeudi 4 juillet.
Le visage dissimulé derrière un foulard et un masque, l’opératrice du SAMU a écouté en silence le verdict : 12 mois de prison avec sursis. Elle a été jugée coupable de non-assistance à personne en danger. La famille de la victime ressent un certain soulagement. « Nous n’éprouvons pas de haine, mais nous avions besoin de justice », a confié la sœur de Naomi Musenga. Le 29 décembre 2017, Naomi Musenga souffrait de violentes douleurs abdominales et a appelé le SAMU vers 11h28. D’une voix faible et épuisée, la jeune femme de 22 ans a imploré l’aide de l’opératrice au bout du fil. Cette dernière a répondu avec un ton glacial.
« Je raccroche »
« Si vous ne me dites pas ce qui se passe, je raccroche », a-t-elle menacé au départ, avant de répondre à Naomi Musenga, qui avait déclaré qu’elle « allait mourir » : « oui, probablement un jour, comme tout le monde ». À 14h, SOS Médecins est finalement arrivé au domicile de la jeune femme. Elle a été transportée à l’hôpital en arrêt cardiaque et y est décédée à 17h30, soit six heures après son appel tragique au SAMU.