Un groupe de consommateurs a déposé une plainte. Leur représentant légal, Maître Christophe Lèguevaques, désire connaître l’étendue des responsabilités en jeu.
Une plainte inédite contre X a été enregistrée en France, liée aux airbags défectueux fabriqués par l’entreprise japonaise Takata, présents dans divers modèles Citroën du groupe Stellantis. Cette démarche judiciaire a été initiée par un groupe de consommateurs dénonçant une « mise en danger des personnes, des pratiques trompeuses et des manœuvres commerciales déloyales », a expliqué Me Christophe Lèguevaques, l’un des représentants légaux de ce collectif, lors de son intervention sur France Inter, mardi 30 juillet.
Cette plainte vise à permettre aux autorités judiciaires de faire la lumière sur les raisons pour lesquelles il y a eu « une réaction tardive de la part de Citroën », a-t-il précisé. Selon l’avocat, l’entreprise « connaît l’existence du problème des airbags Takata depuis 2014. Cela offrait une décennie pour organiser le changement » de ces airbags défectueux, se lamente-t-il.
« L’investigation devra clarifier la portée des dommages et identifier les responsabilités », mais Me Lèguevaques est certain que « ce risque n’était pas ignoré et était bien reconnu » par Citroën. « On sait que l’an dernier, Citroën a mis de côté un milliard d’euros par précaution face à ce risque », confirme-t-il.
Encore 200 000 clients en attente de remplacement
Il trouve regrettable que 200 000 clients attendent toujours le remplacement de leur airbag. D’après Me Lèguevaques, Stellantis passe des « commandes au coup par coup », ce qui « irrite fortement les clients ». En outre, il souligne que « les utilisateurs ont été exposés pendant dix ans à un risque potentiellement mortel sans être avertis ».
De son côté, Stellantis a indiqué dans un communiqué avoir changé les airbags Takata sur 43 000 véhicules Citroën, essentiellement des modèles C3 et DS3, en France. De plus, le groupe mentionne que 24 000 voitures supplémentaires sont en cours de traitement, et que 80 000 propriétaires dont les véhicules sont en attente de rappel n’ont pas encore entrepris les démarches nécessaires.