Ce week-end, les nations engagées dans la production et l’exportation de pétrole se sont retrouvées à Ryad, certains physiquement et d’autres par visioconférence. Elles ont pris la décision de maintenir la limitation de la quantité de pétrole disponible sur les marchés internationaux au moins jusqu’à la fin de l’année 2025.
Le dimanche 2 juin, l’OPEP+ a décidé de prolonger la limitation de la production de pétrole brut jusqu’à la fin de l’année 2025. Cette régulation représente une réduction de l’extraction d’environ deux millions de barils par jour. Ce resserrement de la production par les pays membres et partenaires de l’OPEP+—dont l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, le Koweït, le Kazakhstan, l’Algérie, et la Russie qui ne fait pas partie de l’OPEP—perdure depuis 2022.
Pour les conducteurs, les répercussions sur les prix des carburants sont perceptibles mais sont de plus en plus influencées par les fluctuations géopolitiques, y compris les tensions entre Israël et Gaza ou les développements en Iran. Par conséquent, les prix à la pompe varient souvent, alternant entre des phases de hausses et de baisses modérées, parfois sur des périodes aussi courtes qu’une semaine ou quinze jours.
Un contexte international compliqué
En réduisant la production de pétrole, l’objectif est de stabiliser les prix du pétrole, qui sont actuellement bas, ce qui pénalise surtout les pays riches en ressources pétrolières qui dépendent fortement des revenus pétroliers. Actuellement, le prix du baril est autour de 80 dollars, bien loin des 140-150 dollars atteints par le passé. Par exemple, pour l’Arabie saoudite, un baril doit se vendre à 95 dollars pour que son budget soit équilibré; en dessous de ce seuil, le pays subit des pertes financières.
Dans un climat international tendu, avec une économie mondiale instable et une inflation en hausse, l’offre de pétrole dépasse la demande. C’est pourquoi les producteurs de pétrole optent pour une approche prudente en limitant leur production. Il est difficile de prédire combien de temps cette réduction durera, mais la date limite fixée est le 31 décembre 2025. Cela donne environ un an et demi pour ajuster les stratégies. En 2025/2026, le défi pour l’OPEP+ sera d’augmenter la production sans saturer le marché et provoquer une montée en flèche des prix. Une tâche ardue, car l’évolution de la situation internationale reste incertaine.