L’Afrique est représentée dans la plupart des disciplines aux Jeux de Paris et tous les athlètes sont en quête d’une médaille. 42mag.fr revient sur une sélection des favoris.
Le Soudan du Sud s’envole au basket-ball
À peine 13 ans après son indépendance, le Soudan du Sud sera une attraction vedette de la compétition de basket-ball masculin.
C’est le seul pays à représenter le continent africain dans le basket-ball masculin, bien que le Nigeria soit présent dans la compétition féminine.
Les Bright Stars du Soudan du Sud se sont qualifiés pour les Jeux de Paris 2024 grâce à leur première participation à la Coupe du monde FIBA en septembre de l’année dernière.
Leur victoire sur l’Angola (101-78), combinée à la défaite de l’Egypte face à la Nouvelle-Zélande (86-88), leur a permis de terminer comme la meilleure équipe africaine de la Coupe du Monde.
Le pays est passé de la 82e à la 33e place au classement mondial de la Fédération internationale de basket-ball, ce qui en fait la deuxième équipe africaine la mieux classée, derrière la Côte d’Ivoire à la 31e place.
Portés par l’ancienne star de la National Basketball Association (NBA) Luol Deng, aujourd’hui président de la Fédération sud-soudanaise de basket-ball, les Bright Stars sont, selon les mots du joueur Wenyen Gabriel, « un groupe de réfugiés qui se rassemblent quelques semaines chaque année, faisant de leur mieux, jouant contre certains des meilleurs joueurs de tous les temps ».

Le marathonien Kipchoge vise une troisième médaille d’or olympique
Le Kényan Eliud Kipchoge est sans aucun doute l’un des athlètes africains les plus attendus aux Jeux de Paris.
L’athlète de 39 ans est déjà double champion olympique de marathon, ayant gagné à Rio en 2016 et à Tokyo en 2021.
Il est actuellement à égalité avec la légende éthiopienne Abebe Bilkila, vainqueur en 1960 et 1964, et l’Allemand Waldemar Cierpinski, vainqueur à Montréal en 1976 et à Moscou en 1980.
S’il réussit un triplé à Paris le 11 août, Kipchoge sera sacré le plus grand de tous les temps.

Le Kenyan Eliud Kipchoge entre dans l’histoire en courant un marathon en moins de deux heures
Ta Lou sprinte vers le podium
La sprinteuse ivoirienne Marie-Josée Ta Lou a clairement indiqué qu’il s’agissait de ses derniers Jeux olympiques et de sa dernière chance d’obtenir enfin une médaille.
La quadruple finaliste olympique, aujourd’hui âgée de 35 ans, a terminé quatrième au 100 m et au 200 m lors de ses débuts olympiques à Rio 2016, ratant la médaille de bronze au 100 m pour sept millièmes de seconde.
Aux Jeux olympiques de Tokyo 2020, elle s’est classée quatrième au 100 m et cinquième au 200 m.
Ta Lou a été finaliste du 100 m et du 200 m aux Championnats du monde d’athlétisme de Londres en 2017.
Elle veut briser ce cycle à Paris et enfin monter sur la plus haute marche du podium.
« Je suis déterminée à tout donner pour finir sur une bonne note. Mon objectif est le podium, je vise la médaille d’or car je ne veux pas repartir de ces derniers JO sans médaille », a-t-elle déclaré aux médias ivoiriens en mars dernier.

Zango du Faso va-t-il à nouveau entrer dans les livres d’histoire ?
La star du triple saut du Burkina Faso, Hugues Fabrice Zango, est entrée dans l’histoire à Tokyo 2020 en remportant le bronze dans l’épreuve masculine, devenant ainsi le premier Burkinabé à remporter une médaille olympique.
Sa médaille de bronze à Doha en 2019 a été la première médaille du pays aux Championnats du monde d’athlétisme ; il a remporté l’argent en Oregon en 2022, puis l’or à Budapest en août 2023.
Le joueur de 30 ans, également titulaire d’un doctorat en génie électrique, a été sacré champion du monde en salle en mars dernier, battant l’Algérien Yasser Triki et le Portugais Tiago Pereira.
On espère que Zango pourra apporter au Burkina Faso sa première médaille d’or olympique.
Cissé veut reconquérir son titre de taekwondo
Cheick Salah Junior Cissé est en quête de remporter son deuxième titre olympique en taekwondo après Rio en 2016, lorsqu’il avait battu l’athlète britannique Lutalo Muhammad à la toute dernière seconde de la compétition pour devenir le premier Ivoirien à remporter une médaille d’or olympique.
Agé de 30 ans, il est porte-drapeau de la délégation ivoirienne aux JO de Paris 2024, aux côtés de Marie-Josée Ta Lou.
Cissé a perdu son titre olympique des poids welters aux Jeux de Tokyo lors de son premier combat contre Achraf Mahboubi du Maroc.
Mais il a remporté son premier titre mondial et sa première médaille mondiale aux Championnats du monde de taekwondo de l’année dernière à Bakou, en Azerbaïdjan, en battant le champion en titre Carlos Sansores du Mexique dans la catégorie des poids lourds de plus de 87 kg.
La devise de Cissé est « ne jamais abandonner ».

Le Mali revient sur les terrains
Le Mali a attendu 20 ans pour revenir à la compétition olympique de football, et s’est qualifié en battant la Guinée en match de barrage à la Coupe d’Afrique des Nations U23 en 2023.
Vingt ans après avoir participé aux Jeux olympiques d’Athènes, où ils avaient atteint les quarts de finale, les Aigles de l’espoir du Mali sont de retour sur le devant de la scène olympique.
Le sélectionneur malien Alou Badra Diallo a confié à la FIFA que son objectif était de « faire mieux que notre quart de finale à Athènes en 2004. Je crois qu’ils (le Mali) sont capables de réaliser de grandes choses ».

Tous les regards sont tournés vers le nageur sud-africain Smith
La championne sud-africaine de brasse Tatjana Smith (née Shoenmaker) a remporté l’or au 200 m brasse à Tokyo 2020, battant le record du monde du 200 m en 2 minutes et 18,95 secondes.
Smith a également remporté l’argent au 100 m brasse et a établi un nouveau record du monde de 1 minute 4,82 secondes lors des préliminaires.
Elle concourt sur les deux distances à Paris et les attentes sont grandes : elle repartira avec une médaille.

Hatherly, le champion du VTT en Afrique du Sud
Alan Hatherly a reçu un sérieux coup de pouce avant les Jeux de Paris, en remportant l’épreuve de cross-country élite masculine lors de la Coupe du Monde de VTT UCI aux Gets en France plus tôt ce mois-ci.
Le jeune homme de 28 ans a terminé à la 26e place de l’épreuve de cross-country aux Jeux olympiques de Rio en 2016. En 2018, il a remporté le bronze aux Jeux du Commonwealth et a été couronné champion du monde de cross-country des moins de 23 ans en 2018.
À Tokyo, il entre dans le top 10 en terminant huitième.
Classé deuxième mondial cette année, on s’attend à ce qu’il livre une belle bataille dans la course à la médaille.

Cet article a été adapté de l’original en français.