Régalez vos oreilles avec l’essai « Transformative Journey » de l’auditeur Ashik Eqbal Tokon. Il suffit d’un petit clic sur le bouton « Play » ci-dessus !
Bonjour à tous!
Cette semaine sur La Cuisine du Sonvous entendrez un essai de l’auditeur Ashik Eqbal Tokon de Rajshahi, au Bangladesh. J’espère que vous serez inspiré à écrire un essai pour nous aussi !
Si votre essai est diffusé, vous recevrez un colis par courrier de La Cuisine du Son. Écrivez à propos de vos héros « ordinaires », ces gens de votre communauté qui font un travail extraordinaire, qui travaillent discrètement pour rendre le monde meilleur, par tous les moyens possibles. Comme l’a dit Pramod Maheshwari, un auditeur : « Tout comme de petites gouttes d’eau peuvent remplir une carafe, de petites gouttes de gentillesse peuvent changer le monde. »
Je cherche toujours ton « Je crois cela » des essais aussi. Parlez-nous des principes qui guident votre vie… de ce que vous avez découvert comme étant vrai à partir de votre propre expérience personnelle. Ou écrivez sur un livre qui a changé votre point de vue sur la vie, une personne que vous admirez, des festivals dans votre communauté, votre moment le plus mémorable et/ou votre plus grande réussite. Si votre essai est choisi pour être diffusé, lisez-le – vous gagnerez un prix spécial !
Envoyez vos essais à thesoundkitchen@rfi.fr
Ou par courrier postal, à :
Susan Owensby
42mag.fr – La Cuisine du Son
80, rue Camille Desmoulins
92130 Issy-les-Moulineaux
France
J’espère avoir de vos nouvelles bientôt!
Voici l’essai d’Ashik Eqbal Tokon :
Le voyage transformateur, inspiré par Pather Panchali
En tant qu’enfant qui a grandi dans la mégapole animée des années 1980, j’étais habitué au bourdonnement constant des trains, au cliquetis des tramways, au klaxon des bus et au pédalage rythmé des pousse-pousse. Mon monde était une mosaïque de béton, d’électricité, d’émissions de radio et d’écrans de télévision en noir et blanc. C’était une vie saturée de commodités modernes et de mouvements rapides, où la nature semblait lointaine, reléguée dans de petits parcs et des aperçus occasionnels du ciel entre des immeubles imposants. Cependant, cette perception a radicalement changé lorsque j’ai découvert une nouvelle extraite du roman Pather Panchali par Bibhutibhushan Bandopadhyay. L’histoire de la découverte du train par Apu et Durga dans leur village reculé du Bengale a captivé mon imagination avec ses descriptions vivantes et sa profondeur émotionnelle. La scène où ils courent à travers des champs luxuriants, leurs yeux écarquillés d’admiration à la vue du train, a résonné profondément en moi. Ce moment est resté gravé dans mon esprit, allumant une étincelle de curiosité et de désir d’un monde au-delà de l’étalement urbain.
Mon premier voyage au village
Peu de temps après avoir lu l’histoire, j’ai eu l’occasion de visiter mon village ancestral, un endroit radicalement différent de ma vie citadine. Le voyage a commencé par un trajet en train qui reflétait l’émerveillement et l’enthousiasme d’Apu. Alors que le train traversait la campagne, je regardais par la fenêtre, fascinée par les paysages qui défilaient. Les rivières serpentaient à travers les champs verts et les vergers de mangues, de litchis et de jacquiers peignaient le paysage de couleurs vives. C’était comme si j’étais entrée dans le monde d’Apu, ressentant le même bonheur incommensurable que lui. Le voyage en bus qui a suivi m’a emmené plus profondément au cœur de la nature. L’odeur de la terre fraîche et des fleurs en fleurs emplissait l’air. La vue des villageois travaillant dans les champs, des enfants jouant à l’ombre des arbres et du flux serein des rivières a créé une image permanente dans mon esprit. Cette expérience a été une révélation, une rencontre tactile avec le monde naturel qu’Apu m’avait fait découvrir.
Découvrir Pather Panchali dans mon adolescence
Quand j’étais adolescente, j’ai lu le roman en entier Pather Panchali et j’ai ressenti un lien encore plus fort avec le voyage d’Apu. Le livre m’a ouvert les yeux sur la beauté de la nature, la simplicité de la vie rurale et les émotions profondes liées à la famille et à la survie. Il m’a fait comprendre que le véritable bonheur et l’épanouissement pouvaient être trouvés dans les expériences les plus simples et les environnements les plus purs. Cette prise de conscience a façonné le parcours de ma vie et mes passions. J’ai développé un amour profond pour les voyages, à la recherche d’endroits où je pouvais m’immerger dans l’étreinte de la nature. L’influence du roman m’a amené à explorer des paysages divers, des déserts dorés du Rajasthan, en Inde, aux collines luxuriantes du Bhoutan. J’ai trouvé de la joie dans des environnements contrastés : le charme tranquille des plages de Thaïlande, la richesse culturelle de Bali, les vagues de la baie du Bengale et les horizons étendus de l’océan Indien, de la mer d’Arabie, du golfe de Thaïlande et de la mer de Java.
J’embrasse mon pays d’origine, le Bangladesh
L’un des impacts les plus profonds de Pather Panchali C’est ainsi que j’ai approfondi mon appréciation pour mon propre beau pays, le Bangladesh. Après mon adolescence, j’ai eu le privilège d’explorer les 64 districts du Bangladesh, chacun avec sa beauté naturelle et son patrimoine culturel uniques. Des collines verdoyantes de Sylhet aux plages sereines de Cox’s Bazar, de la majestueuse forêt de mangroves des Sundarbans à la mosaïque culturelle vibrante de Dhaka, chaque recoin du Bangladesh m’a offert une nouvelle découverte et un lien plus profond avec mes racines. Les paysages verdoyants, les rivières sinueuses et la chaleur des habitants du Bangladesh m’ont constamment rappelé le monde d’Apu. Ce lien profond avec ma patrie a enrichi ma vie et renforcé mon amour du voyage et de l’exploration. Le Bangladesh, avec sa riche histoire et sa beauté naturelle diversifiée, continue d’être une source d’inspiration et de joie.
Embrasser la nature et l’amour du voyage
Pather Panchali Ce roman m’a appris à apprécier la légèreté de la nature, à trouver la beauté et la paix en sa présence, même dans les endroits les plus inattendus. Que ce soit les sables arides du Rajasthan, où les vents du désert murmuraient des contes anciens, ou les collines verdoyantes de Jalpaiguri, où l’air était chargé du parfum des feuilles de thé, la nature est devenue mon sanctuaire. Ce roman m’a inculqué un sentiment d’émerveillement et un désir d’explorer, de découvrir le monde à travers le prisme de sa splendeur naturelle. En Thaïlande et à Bali, j’ai trouvé un autre type de charme, où les eaux azurées et les couchers de soleil dorés peignaient le ciel de teintes de tranquillité et d’aventure. En nageant dans les vagues du golfe du Bengale et de l’océan Indien, j’ai ressenti un lien avec l’immensité du monde, un rappel de la curiosité sans fin d’Apu et de son amour pour la découverte. L’étendue glacée de la Mongolie, bien qu’aride, a révélé la beauté sereine et austère d’un monde enveloppé de neige et de silence, élargissant ma compréhension des extrêmes de la nature.
Dernier mot
Le pouvoir transformateur de Pather Panchali Le roman de Bibhutibhushan Bandopadhyay est un livre qui transporte les lecteurs dans un monde où la nature et la simplicité ont une signification profonde. Pour moi, ce roman n’était pas seulement une histoire, mais un catalyseur d’une passion de toute une vie pour les voyages et d’un amour durable pour le monde naturel. Il m’a appris à rechercher la beauté dans chaque recoin de la terre, à chérir les moments d’émerveillement et à trouver de la joie dans le voyage lui-même. Ce récit intemporel des aventures d’Apu a changé à jamais ma perspective, faisant de chaque expérience de voyage un hommage à l’esprit de découverte et à la beauté de la nature, des plages chaudes de Bali aux steppes glaciales de Mongolie, en passant par la beauté verdoyante du Bangladesh, ma patrie bien-aimée.
La musique choisi par Ashik est « Janmo Amar Dhonno Holo Mago » d’Azad Rahman, chanté par Sabina Yeasmin.
N’oubliez pas de vous connecter la semaine prochaine pour un essai écrit par Bidhan Chandar Sanyal. À bientôt !