Alain Delon a quitté ce monde durant la nuit du week-end, entre le 17 et le 18 août, alors qu’il avait atteint l’âge de 88 ans. Faisons un point sur son parcours extraordinaire rempli d’œuvres remarquables.
En 2019, le festival de Cannes lui a réservé un accueil triomphal. Cela s’explique aisément : Alain Delon a façonné pendant plus de six décennies l’une des plus belles époques du cinéma français. Il a également été honoré d’une Palme d’or pour l’ensemble de son œuvre, distinction remise par sa fille Anouchka. Profondément ému, il a déjà pris congé de son public à ce moment-là. « À présent, je comprends que quitter ce monde est difficile, mais je ne m’en allerai pas sans vous adresser mes remerciements », déclarait-il lors de son discours, la voix empreinte d’émotion.
Plus de quatre-vingts œuvres cinématographiques
Malgré une carrière riche de plus de quatre-vingts films, il a souvent été négligé par les prix. Son parcours débute en 1957 avec un rôle mineur dans le long-métrage Quand la femme s’en mêle, qui permet à la France de découvrir son charme angélique. La légende commence à se dessiner, et son ascension est accentuée par son association avec le réalisateur René Clément dans le film Plein Soleil en 1960. Au fil des années, Alain Delon devient un acteur très convoité. Il développe progressivement une image ambivalente : celle d’un icône de la beauté et d’un héros d’action, comme en témoigne son rôle dans Le Samouraï, un chef-d’œuvre réalisé par Jean-Pierre Melville en 1967. Il partagera même l’affiche avec son plus grand concurrent au box-office, Jean-Paul Belmondo, dans le film Borsalino. L’acteur prendra officiellement sa retraite du cinéma en 2008 en incarnant César dans Astérix aux Jeux Olympiques.