Ce segment de l’affaire Benalla, instauré en février 2019, avait suscité des suspicions quant à de possibles stratagèmes orchestrés au plus haut niveau pour induire la justice en erreur.
Un des aspects les plus énigmatiques de l’affaire Alexandre Benalla a connu une évolution importante le 27 juin. En effet, la justice a prononcé un non-lieu dans l’affaire des coffres-forts, comme l’a annoncé, vendredi 30 août, le parquet de Paris, répondant aux questions de l’AFP. Selon le parquet, « Les investigations n’ont pas révélé de preuves suffisantes contre quiconque sur le fait d’avoir soustrait des documents ou des objets liés à un crime ou un délit, dans le but d’entraver la découverte de la vérité ».
Lors d’une perquisition en juillet 2018, un des coffres-forts, utilisé par l’ancien collaborateur de l’Élysée pour stocker des armes, avait disparu de son appartement. Cette perquisition est intervenue au début du scandale ayant abouti à sa condamnation définitive à un an de prison ferme pour les violences commises lors du 1er mai de cette année-là.
« Une issue inévitable »
« Le contenu des coffres-forts déplacés du domicile d’Alexandre Benalla, susceptibles de contenir des éléments de preuve dans les enquêtes menées contre lui, n’a pu être déterminé avec certitude », continue le parquet de Paris.
Six ans après ce scandale qui a marqué le premier mandat d’Emmanuel Macron, la justice met un terme à cet aspect de l’affaire, initié en février 2019 et qui a nourri des soupçons de machinations au plus haut niveau pour induire la justice en erreur. L’avocate d’Alexandre Benalla, Jacqueline Laffont, a souligné : « Cette issue était inévitable tant sur le plan juridique que factuel. Poursuivre Alexandre Benalla pour le contenu imaginaire d’un coffre n’avait aucun sens ».