Ils sont accusés d’avoir vendu à des milliers d’investisseurs des produits financiers périlleux sans leur fournir une information adéquate.
Thierry Chouraqui, ancien dirigeant, et Jean-Bernard Brissaud, fondateur des supérettes Bio C’Bon, doivent être jugés en mai prochain pour des pratiques de vente jugées trompeuses. Ils sont accusés d’avoir proposé à plusieurs milliers d’investisseurs des produits financiers à haut risque sans fournir les informations nécessaires, selon une annonce de l’AFP datant du vendredi 2 août.
Ces deux individus ont également dirigé, de façon légale et effective, une entreprise appelée Marne & Finance, laquelle a cessé ses activités à la fin de l’année 2023. Cette société a vendu pendant près d’une décennie des produits financiers qui s’avéraient beaucoup plus risqués qu’ils n’y paraissaient initialement, d’après une notification envoyée le 19 juillet par le parquet de Paris, et consultée par l’AFP.
Un degré de risque financier sous-estimé
Les reproches faits aux deux hommes concernent la manière dont ils auraient induit en erreur sur les « caractéristiques » des produits financiers proposés, notamment par l’entremise de conseillers financiers ou en gestion de patrimoine. Les deux produits en question, « Immo Capital Builder System » et « Bio C Bon builder », étaient censés soutenir l’expansion commerciale de Bio C’Bon ou permettre l’achat de locaux commerciaux. Les sommes investies étaient promises d’être rachetées à terme avec des intérêts garantis, mais le danger financier était en réalité bien plus élevé que ce que la plupart des investisseurs anticipaient.