Au cœur des Jeux Olympiques de Paris, le Louvre, le plus grand musée du monde, et le musée d’Orsay, qui abrite la collection française d’art impressionniste, ont vu leur fréquentation baisser sensiblement pendant les Jeux. Comme prévu, compte tenu de l’importance accordée au sport pendant les Jeux, les musées espèrent compenser le manque à gagner avec leurs expositions d’automne.
Le Louvre a enregistré une baisse de 22% de sa fréquentation durant les deux semaines des Jeux olympiques, du 27 juillet au 11 août, a-t-il annoncé lundi.
Au cours des dix jours précédant la cérémonie d’ouverture, du 15 au 26 juillet, alors que l’accès était limité par les protocoles de sécurité et que le musée était fermé pendant deux jours, 45 % de personnes en moins l’ont visité par rapport à la même période l’année précédente.
Le musée d’Orsay a enregistré une baisse de 29% de sa fréquentation pendant les Jeux, et l’Orangerie, qui abrite les Nymphéas de Claude Monet et est située à Concorde, la place qui accueille les épreuves olympiques de BMX, de breaking et de basket-ball 3×3, a vu sa fréquentation diminuer de 31%.
La baisse de fréquentation était attendue, car les musées sont situés le long de la Seine, dont l’accès était limité dans les jours précédant la cérémonie d’ouverture, et les visiteurs à Paris ont privilégié les événements sportifs aux visites culturelles.
Le Louvre compte sur son exposition «Figures du Fou», ouverte le 16 octobre, pour faire revenir les foules.
Alors que la fréquentation du musée diminuait, les visiteurs affluaient vers les jardins des Tuileries et le Carrousel qui l’entoure pour voir chaque soir la vasque olympique s’élever au-dessus de la ville sur un ballon à hélium.
Et un musée a bénéficié des Jeux olympiques : la Monnaie de Paris, ancien siège de l’Hôtel des monnaies de Paris, qui produisait les médailles olympiques.
Avec une exposition sur les Jeux olympiques et la vente de médailles commémoratives, le musée a enregistré une augmentation de 62 % de visiteurs pendant les deux semaines des Jeux par rapport aux deux semaines qui les ont précédés.