Le 5 août 2017, un individu originaire de Mauritanie était passé sous un portique près de la tour Eiffel. À ce moment-là, il a brandi un couteau en s’écriant « Allah Akbar ».
Un homme déchu de sa nationalité française après une tentative d’attaque
Un individu ayant reçu une peine de quatre ans d’emprisonnement pour avoir cherché à attaquer des soldats à Paris en 2017, et ayant effectué de nombreux séjours en milieu psychiatrique, a été privé de la nationalité française. Cette information a été officialisée par un décret publié le samedi 24 août dans le Journal officiel. « Par arrêté en date du 22 août 2024, suite à l’avis conforme du Conseil d’Etat, la nationalité française est retirée », indique le document concernant Mamoye D., « né le 7 août 1998 à Ouloumbonny (Mauritanie) ».
Les événements de l’attaque sur la tour Eiffel
Le 5 août 2017, cet homme, alors âgé de 19 ans, était interné dans un service de psychiatrie mais avait obtenu une autorisation de sortie. Il avait réussi à passer sous un portique situé près de la tour Eiffel, où il a sorti un couteau en criant « Allah Akbar ». Des membres de l’opération Sentinelle lui avaient demandé de déposer son arme, ce qu’il avait fait sans résistance, avant d’être arrêté.
Des déclarations troublantes en garde à vue
Dans les heures qui ont suivi son arrestation, lors de sa garde à vue, il avait prétendu avoir des liens avec des membres de l’État islamique en déposant une fausse affirmation. De plus, il avait déclaré : « Si j’avais tué des militaires, j’aurais crié la victoire de Daech contre la France. (…) Mon intention était de les décapiter. » Connue des forces de l’ordre, cette personne avait été placée plusieurs fois en hôpital psychiatrique depuis son adolescence.
Évaluations psychiatriques et verdict judiciaire
Au début de l’enquête, un expert avait estimé qu’il y avait eu un abolition de discernement. Cependant, deux évaluations psychiatriques ultérieures avaient conclu à une simple altération du discernement, permettant ainsi d’envisager un procès. En 2019, il fut condamné à quatre ans de prison, accompagné d’une obligation de suivi socio-judiciaire durant dix ans, avec notamment un impératif de soins à respecter.