Suite aux premières négociations qui se sont tenues au Palais de l’Élysée le vendredi 23 août, dans le but de désigner un nouveau Premier ministre, les partis de centre et de droite ont exprimé sans ambiguïté leur intention de rejeter toute collaboration avec un gouvernement incluant des membres de La France Insoumise. Le lendemain, Jean-Luc Mélenchon a déclaré qu’il serait prêt à envisager un gouvernement qui n’inclurait pas de ministres issus de son mouvement.
Au cours de la lutte pour obtenir la tête du gouvernement, Jean-Luc Mélenchon a surpris tout le monde le samedi 24 août en interrogeant les leaders des partis proches de Macron et de la droite : « Si le gouvernement de Lucie Castets est dépourvu de ministres insoumis, pouvez-vous garantir que vous ne voterez pas pour la censure ? ». Cette question a déconcerté Lucie Castets, qui assistait à l’université d’été de La France Insoumise près de Valence (Drôme). « Je pense que les quatre forces du NFP ont un rôle à jouer dans le cadre du gouvernement. (…) J’attends leur réponse. », a-t-elle ajouté.
Les discussions continuent
Philippe Juvin, député Les Républicains des Hauts-de-Seine, a cependant exprimé son refus. « Madame Castets est issue de LFI, elle est proche de M. Mélenchon », s’inquiète-t-il. Une réaction similaire a été observée parmi les membres du parti macroniste, qui dénoncent une simple opération de communication. « Ce n’est pas parce que LFI ne sera pas au sein du gouvernement que Jean-Luc Mélenchon ne sera pas influent derrière la scène. », a commenté Karl Olive, député Ensemble pour la République des Yvelines. Parallèlement, Emmanuel Macron a prévu de poursuivre ses consultations. Le lundi 26 août, il accueillera les dirigeants du Rassemblement national ainsi que leur allié, Éric Ciotti.