Et voilà. Au terme d’une vague mexicaine au Grand Palais, la France a décroché sa 16e médaille d’or et Althéa Laurin la sienne en taekwondo, la première française dans ce sport. Place à La Marseillaise.
Grand Palais, hé hé
Les partisans ont donné le meilleur d’eux-mêmes à l’héroïne locale Althéa Laurin, qui concourait dans la catégorie des +67 kg femmes. De haut en bas, elles ont tapé du pied et se sont déhanchées en hurlant : « Qui ne saute pas n’est pas français, hey ! hey ! » Et si, au début, on ne comprend pas les paroles, les choses deviennent claires viscéralement. Et le Grand Palais était le lieu idéal pour le grand moment : Laurin a gagné aux dépens de Svetlana Osipova d’Ouzbékistan. C’était la première médaille d’or de la France dans ce sport. Et aussi la 16e médaille d’or du pays aux Jeux olympiques de 2024. Elle éclipsait les 15 médailles d’or des Jeux d’Atlanta de 1996. Tout le monde était là pour voir Laurin, 22 ans, monter sur le podium et avoir la chance de chanter l’hymne national.
Pivots
A 22 ans, Laurin pourrait bien rester dans le coup pendant un bon bout de temps. Il en va de même pour le Britannique Caden Cunningham et l’Iranienne Ariane Salimi. A 21 et 20 ans respectivement, ils se sont affrontés en finale olympique dans la catégorie des +80 kg. Salimi a remporté le combat 2-1. Serait-ce une rivalité à la Rafael Nadal et Novak Djokovic au tennis ? « Peut-être plus de Lionel Messi et Cristiano Ronaldo », sourit Salimi.
Des merveilles doubles
Avant qu’Althéa Laurin n’amène la France à sa 16e médaille d’or, l’équipe masculine de volley-ball avait porté son total à 15 après une victoire en trois sets contre la Pologne à la South Paris Arena pour conserver son titre. Le volley-ball masculin et féminin a été introduit aux Jeux olympiques de Tokyo en 1964. Rien d’étonnant à cela puisque l’équipe féminine japonaise de volley-ball était tout à fait extraordinaire. Les Sorcières de l’Orient Il y a quelques années, un film a été réalisé pour mettre en lumière les exploits de l’équipe qui a remporté le titre olympique en 1964 et les techniques de son entraîneur Hirofumi Daimatsu. L’Union soviétique a remporté la première compétition masculine et quatre ans plus tard. Les États-Unis ont réédité le doublé en 1984 et 1988. La France peut rejoindre ce panthéon.
Un long chemin à parcourir
L’équipe masculine de volley-ball a encore du chemin à parcourir si on la compare à l’équipe chinoise de tennis de table (cinq d’affilée) ou à l’équipe américaine de basket-ball qui a battu la France 98-87 à Bercy Arena pour prolonger son cinquième titre consécutif. L’équipe américaine, pour être juste avec les autres, est composée de joueurs de la NBA comme Steph Curry et Lebron James. Le basket-ball masculin est entré dans le domaine olympique en 1936 à Berlin. Les États-Unis ont remporté cette compétition et ont remporté 17 des 21 compétitions disputées. La France affrontera les États-Unis en finale de basket-ball féminin le 16e jour. Si les Français devaient gagner et empêcher une huitième victoire américaine consécutive et remporter une 17e médaille d’or… ils chanteraient La Marseillaise jusqu’à la semaine prochaine.
Jouez-le quand même
Des temps inquiétants pour les patrons de la Fédération française d’athlétisme. Cyrena Samba-Mayela a remporté l’argent au 100 m haies féminin, ce qui en fait le seul succès français en athlétisme aux Jeux de 2024. Aux Championnats du monde de 2023 à Budapest, les athlètes français ont également remporté une médaille, celle d’argent également, dans le 4 x 400 m masculin. Au moins, la situation ne se dégrade pas. Avec les médailles françaises qui circulent dans d’autres sports, on ne peut s’empêcher de se poser des questions aux patrons de l’athlétisme. Sérieusement, que sont ces bruits qui circulent au stand de tir de Châteauroux ?