Ce lundi matin, les responsables du Rassemblement national ont été accueillis par Emmanuel Macron lors des séances de consultations qui se tiennent à l’Elysée.
Le Rassemblement National et le Nouveau Front Populaire
Comme prévu, le Rassemblement national (RN) a annoncé qu’il voterait pour exprimer son opposition si le Nouveau Front populaire (NFP) était désigné pour occuper le poste de Premier ministre, ont déclaré Marine Le Pen et Jordan Bardella, après une réunion d’environ une heure et demie avec Emmanuel Macron à l’Elysée, le lundi 26 août. De plus, l’idée d’un gouvernement de gauche dépourvu de membres du parti Insoumis “n’a pas le moindre impact”, selon le RN. “Le Nouveau Front populaire est sous l’égide de La France Insoumise”, a déclaré Marine Le Pen. “C’est donc Jean-Luc Mélenchon qui sera en réalité aux commandes de ce gouvernement.”
Avec 126 députés à son actif, le parti d’extrême droite a déclaré qu’“il n’est pas question” de laisser passer “une politique qui aurait pour but d’aggraver l’immigration, de régulariser les personnes en situation irrégulière”, des mesures qui seraient “en grande partie désapprouvées par la populace”.
La présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale a jugé “préférable” que le futur Premier ministre soit “à l’écoute” des électeurs du RN et de “leurs convictions”. “Il est impossible d’ignorer les résultats des élections législatives”, a précisé la députée, écartant ainsi l’idée d’un gouvernement technique. “Je n’y crois pas du tout. (…) Ce ne sont que des gouvernements politiques cachés derrière des désignations techniques”, a-t-elle exprimé. En conclusion, Marine Le Pen a insisté : “Nous avions prévenu qu’il y aurait soit une majorité stable avec le Rassemblement national, soit le désordre. Emmanuel Macron a opté pour le désordre.”