Christophe Ruggia, qui fait face à des accusations d’agressions sexuelles portées par Adèle Haenel, sera soumis à un procès en décembre de cette année. Le réalisateur nie fermement toutes les allégations qui ont été formulées contre lui.
Une action en justice déposée et des voix qui s’élèvent. Le cinéaste Christophe Ruggia se présentera devant le tribunal correctionnel de Paris les 9 et 10 décembre afin de répondre d’agressions sexuelles dont il aurait été l’auteur à l’encontre de l’actrice Adèle Haenel. Ces actes se seraient produits entre 2001 et 2004 pendant le tournage de son tout premier film, alors qu’elle n’avait que 12 ans.
Des circonstances particulièrement graves
Le réalisateur, qui a désormais 59 ans, avait dans un premier temps rejeté les accusations, reconnaissant néanmoins avoir commis l’erreur de se comporter en pygmalion. Il avait présenté des excuses à l’actrice avant de se défendre, soutenant qu’elle cherchait à se venger de son refus de lui attribuer un rôle dans un de ses films. Adèle Haenel, qui a été primée à deux reprises lors des César, a décidé en mai dernier de mettre un terme à sa carrière au cinéma. Christophe Ruggia fait face à une peine qui pourrait atteindre dix ans d’incarcération ainsi qu’une amende de 150 000 euros.
La juge d’instruction a retenu deux éléments aggravants : le fait que l’actrice était mineure au moment des événements et la position d’autorité qu’occupait le réalisateur.