À la fin du mois de juillet, un grand nombre d’éducateurs œuvrant au sein de la protection judiciaire de la jeunesse ont été informés que près de 500 contrats ne seraient pas reconduits pour la rentrée à venir.
« C’est une véritable tragédie », affirme Vincent Fritsch, co-secrétaire du SNPES-PJJ-FSU, qui était invité le mercredi 14 août sur 42mag.fr pour discuter de la grève initiée par de nombreux éducateurs de la protection judiciaire de la jeunesse. Ces professionnels s’insurgent contre le non-renouvellement d’environ 500 agents contractuels à l’approche de la rentrée de septembre, une information qu’ils n’ont reçue que le 31 juillet, selon ses propos.
« Il est extrêmement préoccupant d’apprendre qu’une direction nationale communique des imprévus budgétaires le 31 juillet, entraînant ainsi des réductions de personnel seulement un mois avant la rentrée », déclare Vincent Fritsch. Selon lui, ces « imprévus » sont le résultat d’une mauvaise gestion financière : « Des discussions ont eu lieu concernant les primes pour les Jeux Olympiques et Paralympiques, ainsi que pour la Seine-Saint-Denis, et il est apparu que ces primes n’avaient pas été anticipées dans le budget annuel de la PJJ. » Face à ces manques, « l’administration a donc opté pour ne pas renouveler les contrats de ces agents. »
Cette décision aura des conséquences très négatives pour les 130 000 jeunes qui bénéficient du suivi des éducateurs de la PJJ, selon lui. « Les jeunes que nous accompagnons sont souvent confrontés à des situations très précaires sur les plans social, scolaire et familial […] Les éducateurs n’auront qu’un temps restreint pour informer les familles et les jeunes que leur suivi sera interrompu. »