Plusieurs départements de l’Est français mettent en garde contre le risque d’invasion du scarabée japonais, très destructeur, après la détection de plusieurs foyers de ce ravageur en Suisse.
Classé « organisme de quarantaine prioritaire » au sein de l’Union européenne, le scarabée japonais s’attaque à plusieurs centaines d’espèces de plantes alimentaires, forestières et ornementales – dont la vigne, les arbres fruitiers et les pelouses.
L’avertissement intervient alors qu’une importante population de scarabées japonais a été détectée le 20 juin en Suisse près de la ville de Bâle.
Les autorités suisses ont découvert une deuxième infestation à environ 3 kilomètres de la frontière française.
Alors que le coléoptère nuisible se rapproche du territoire français, des alertes ont été émises notamment par les départements du Doubs et du Haut-Rhin, suite à une notification du 21 juin du ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire pour sensibiliser au risque pour les cultures et les plantations et à l’impact potentiel sur l’économie.
L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a expliqué sur X : « Le scarabée japonais est un ravageur des végétaux déjà présent en Italie et en Suisse. Il est très probable qu’il entre en France et les conditions environnementales sont favorables ».
Des pièges tendus à travers l’Alsace
Originaire d’Asie, ce coléoptère herbivore s’est d’abord établi aux États-Unis puis en Europe.
Elle est présente en Italie depuis 2014 et en Suisse depuis 2017.
Selon la préfecture du Doubs, les spécimens adultes « mesurent environ 10 à 12 millimètres de longueur et peuvent être confondus avec d’autres coléoptères présents en France, notamment certains hannetons« .
Le scarabée japonais se propage en voyageant dans les trains et les camions.
Depuis juin, au moins 39 pièges ont été posés dans toute l’Alsace à proximité « sites à risque d’introduction« , tels que les quais douaniers, les gares de fret ferroviaire, les aéroports, les aires de service autoroutières, les centres routiers et les marchés.
« La découverte des foyers à Bâle a conduit à la mise en place d’une surveillance renforcée en France à la frontière suisse (sur la commune de Saint-Louis notamment), où des pièges ont été installés à raison d’un tous les kilomètres, » ta indiqué la préfecture de la région Grand Est.
Un arrêté préfectoral interdit le transport de terre, de végétaux enracinés dans le sol, de rouleaux de gazon pré-cultivé, de débris végétaux et de compost en dehors d’une zone délimitée.
Plusieurs communes proches de la frontière suisse sont concernées par cette interdiction et les autorités françaises souhaitent sensibiliser la population.
Le moyen le plus efficace de lutter contre la prolifération du scarabée japonais reste la surveillance pour stopper toute épidémie.