Depuis le début de la semaine, le réseau social X est envahi par une multitude de témoignages. De nombreux utilisateurs, qui ont séjourné dans des locations Airbnb, expriment leur mécontentement face à des montants exorbitants exigés par certains propriétaires en compensation pour des anomalies mineures.
Ces derniers temps, une nouvelle dynamique s’est intensifiée sur le réseau social X. Des locataires expriment leur mécontentement face à des comportements jugés abusifs de la part des propriétaires, notamment ceux proposant des logements via Airbnb. Souvent, ils se retrouvent confrontés à des frais excessifs pour des dommages minimes, tels que des rayures sur les meubles ou du matériel détérioré. À l’issue de leur séjour, les montant demandés peuvent atteindre des milliers d’euros, et prouver sa bonne foi peut s’avérer être un processus long et compliqué.
L’affaire a débuté en plein cœur du mois d’août, lorsqu’un utilisateur a partagé son expérience désastreuse sur les réseaux sociaux après avoir loué un bien sur Airbnb. Depuis ce post, les récits de difficultés rencontrées se sont multipliés. Les utilisateurs décrivent sur la plateforme divers problèmes, à l’image d’Enzo : « J’ai réservé une maison près d’Auxerre pour un week-end entre amis, afin de profiter de moments agréables. Avant de quitter, nous avons fait le ménage, passé la serpillière, et même si nous n’avons pas eu le temps d’aérer, nous avons laissé l’appartement propre mais légèrement humide. »
Des factures exorbitantes
Le propriétaire lui reproche alors une humidité sur le sol et réclame le remboursement intégral du parquet. Enzo se voit alors présenter une facture s’élevant à près de 3 000 euros et décide de lancer une procédure de contestation auprès d’Airbnb. Six mois passent sans nouvelle, jusqu’à ce qu’il publie un message sur le réseau X : « Mon tweet a fait environ trois ou quatre millions de vues et j’ai finalement reçu un email d’Airbnb, après des mois d’attente, me confirmant que je n’avais rien à payer. »
Nawel a également partagé son récit sur X : après avoir séjourné dans un Airbnb à proximité de Perpignan, elle reçoit une demande de remboursement de la part de la propriétaire. « Elle nous reproche des rayures profondes sur son parquet », raconte la locataire. Le montant total exigé ? 554 euros. Nawel décide de contester et envoie toutes les photos qu’elle a prises pour documenter son séjour : « J’ai filmé à mon arrivée, et à mon départ. Heureusement, je disposais de preuves. »
Avec ces éléments en main, Airbnb a fini par donner raison à Nawel. Selon David Rodrigues, responsable juridique à l’Association nationale de consommateurs et usagers, il est crucial qu’un locataire prenne des précautions.
« La meilleure protection, que trop peu de personnes appliquent, consiste à effectuer un état des lieux à l’entrée et à la sortie du logement. »
David Rodrigues, responsable juridique de l’Association nationale de consommateurs et usagersfranceinfo
Réaliser un état des lieux permet avant tout au locataire de se prémunir contre d’éventuelles accusations si le logement présentait déjà des défauts avant son arrivée. « En l’absence de cet état des lieux, le locataire est présumé avoir reçu le bien en bon état. C’est pourquoi il est très important d’être attentif sur ce point. Il ne faut pas hésiter à procéder à un état des lieux d’entrée, ou à prendre des photos pour prouver l’état du logement à votre arrivée. » souligne David Rodrigues.
À la différence des locations à long terme, Airbnb ne considère pas nécessaire un état des lieux à l’entrée dans les logements. D’après l’association de défense des consommateurs, cette pratique pourrait contribuer à réduire de nombreux conflits entre locataires et propriétaires.