En compagnie des dirigeants des formations de gauche, la postulante du Nouveau Front populaire pour le poste de Premier ministre sera accueillie, ce vendredi, par Emmanuel Macron, dont elle n’a pas demandé la démission.
Il y a presque un mois que les formations politiques du Nouveau Front Populaire ont choisi Lucie Castets comme leur candidate pour le poste de Première ministre. Alors qu’elle va rencontrer une douzaine d’autres personnalités de son mouvement en compagnie d’Emmanuel Macron, Lucie Castets a accordé un entretien à Libération, diffusé le mardi 20 août. Dans cette interview, elle expose ses ambitions, à seulement trois jours de cette rencontre à l’Elysée.
Bien que la candidate de la gauche souhaite faire entendre au Président qu’“l’immobilisme a perduré trop longtemps, et que cela échappe à la compréhension de tous”, elle a pris ses distances avec la proposition de destitution formulée par les Insoumis, Jean-Luc Mélenchon, Manuel Bompard et Mathilde Panot. « Une telle démarche ne semble pas être la plus convaincante à ce stade », a précisé Lucie Castets, tout en admettant qu’il est « normal que les partis envisagent des solutions institutionnelles pour mettre un terme à la situation de blocage engendrée par le Président ».
Des propositions du NFP « destinées à favoriser le consensus«
Lucie Castets, candidate du Nouveau Front Populaire pour Matignon, souhaite également prouver à Emmanuel Macron, lors de leur rencontre de vendredi, que « les propositions mises en avant » par cette coalition de gauche sont « destinées à instaurer un consensus ». Elle a évoqué plusieurs thématiques, telles que « l’abrogation de la réforme des retraites, le pouvoir d’achat, les conditions de travail », ainsi que « la problématique des services publics », qui, selon ses dires, pourrait éventuellement recueillir le soutien « même du côté de la droite ».
A ce sujet, Lucie Castets a relevé des allusions à l’« impôt sur la fortune vert », « à la conditionnalité des aides destinées aux entreprises », ainsi qu’à la « taxation des superprofits » dans le message que Gabriel Attal et Stéphane Séjourné ont envoyé aux autres groupes politiques. « Si leur volonté est sincère et qu’ils sont prêts à nous soutenir sur ces questions, il sera possible d’engager des discussions », a ajouté l’économiste âgée de 37 ans à propos de cette rencontre, dans les colonnes du quotidien. Lucie Castets a aussi mentionné avoir reçu, suite à son propre courrier adressé aux députés, des retours « qui dépassent largement le cadre du NFP », mais qui nécessiteront des éclaircissements supplémentaires.