Samedi dernier, lors de son retour politique dans sa région des Alpes-Maritimes, le chef des Républicains a déclaré la formation de l’Union des droites pour la République. L’événement a rassemblé 2 000 participants à Levens, une commune située dans la campagne niçoise.
Éric Ciotti a récemment annoncé la création d’un nouveau mouvement politique : l’UDR, signifiant Union des droites pour la République. Le choix de cet acronyme n’est pas anodin, il se réfère au parti formé en 1967 pour soutenir le général de Gaulle. Présidant toujours les Républicains (LR), Éric Ciotti affirme avoir pour objectif de rassembler l’ensemble des fractions de la droite. Cette annonce a été prononcée à l’occasion d’une réunion politique tenue à Levens, dans les Alpes-Maritimes.
Depuis quelques jours, la rumeur circulait. En faisant face à un public de 2 000 personnes rassemblées dans une prairie niçoise, Éric Ciotti a dévoilé son initiative. « Pour renouer avec la victoire, je vous incite aujourd’hui à refonder notre famille politique, » a-t-il déclaré. « J’ai la ferme conviction que l’Union des droites pour la République doit s’établir durablement au pouvoir en France et guider notre vie politique. Oui, mes amis, l’UDR sera ce grand parti de droite. »
Avec un drapeau tricolore en arrière-plan, Éric Ciotti s’en prend au qu’il désigne comme étant un parti unique, regroupant les communistes jusqu’au centre droit. Il esquisse un programme qui ressemble à celui du Rassemblement National : suppression du droit du sol, préférence nationale et double peine pour les délinquants étrangers. Cependant, il n’annonce pas quitter son ancienne formation politique, bien que visiblement critique. « Les responsables de nos instances ont refusé de consulter les militants sur cet accord que je leur proposais. Mais pour quelle raison ? Pour offrir un soutien à un président à bout de souffle. »
Une annonce accueillie avec beaucoup d’espoir
Devant la scène, des centaines de militants se rassemblent autour d’un buffet. Muriel, employée dans le transport de fonds, accueille avec enthousiasme la déclaration d’Éric Ciotti. « Faire l’union des droites, c’est formidable. La gauche y est parvenue, pourquoi pas nous ? L’union fait la force ! » Lorsqu’on lui rappelle qu’Éric Zemmour avait également souhaité unir les droites, sa réaction est sans appel : « Ah non, pas Zemmour, il est trop extrême. »
Michel, un retraité, pense que ce nouveau parti parviendra à récupérer des électeurs.
« Je suis persuadé qu’il va y avoir un retour de personnes qui avaient rejoint le RN et qui reviendront aux Républicains. »
Michel, sympathisant d’Éric Ciottià franceinfo
Éric Ciotti peut-il réellement garder ses deux casquettes ? Michel en doute. « Je pense qu’il quittera LR. Il ne peut plus y rester, il a été marginalisé. » Si aucun accord n’est trouvé rapidement entre les LR et Éric Ciotti, la justice interviendra : une audience est prévue le 14 octobre.