Bien qu’Emmanuel Macron ait écarté la candidate soutenue par le Nouveau front populaire, La France insoumise ne cesse de réclamer sa nomination au poste de Premier ministre.
« Nous demandons toujours la nomination de Lucie Castets à Matignon, sinon nous passerons à la destitution de Macron », déclare Mathilde Panot, présidente du groupe La France insoumise à l’Assemblée nationale et députée du Val-de-Marne, sur franceinfo, ce vendredi 30 août. Cette déclaration fait suite au refus d’Emmanuel Macron cette semaine de nommer Lucie Castets, la candidate du Nouveau Front populaire, au poste de Première ministre. LFI maintient la menace de lancer une procédure de destitution contre le président de la République, qu’ils accusent de « ne pas respecter les résultats des élections ».
L’élue a affirmé que « la résolution » de destitution est « prête ». Selon l’article 68 de la Constitution, une telle procédure nécessite le soutien d’un dixième des députés, soit 58 signatures. « Nous avons suffisamment de députés dans nos rangs », assure Mathilde Panot. Elle poursuit en expliquant que la destitution doit ensuite être approuvée par les deux tiers de l’Assemblée nationale. « En principe, nous avons les moyens de démettre du pouvoir celui qui est à l’origine de nos problèmes, à savoir Emmanuel Macron », affirme-t-elle.
Menace de motion de censure en cas de non-nomination de Lucie Castets
Mathilde Panot a affirmé que son groupe déposera des motions de censure « contre tout gouvernement qui ne serait pas dirigé par Lucie Castets », même si ce gouvernement devait être dirigé par l’ancien socialiste Bernard Cazeneuve. Bien que le nom de ce dernier ne soit qu’une hypothèse à l’heure actuelle, pour LFI, « c’est Lucie Castets ou rien » et « les quatre organisations du Nouveau Front populaire soutiennent unanimement Lucie Castets », insiste l’élue.
Jeudi, la présidente du groupe LFI à l’Assemblée a également annoncé son intention de saisir le Conseil constitutionnel. Cette démarche est motivée par le fait que certains ministres démissionnaires continuent à exercer leur fonction de député simultanément, ce qu’elle considère comme contraire à la Constitution.