La perte de son partenaire pousse une jeune femme à réfléchir profondément sur sa vie dans son ensemble.
Directeur de théâtre, Takuya Katô présente dans son deuxième long-métrage le récit d’une femme en proie à la dépression après la mort tragique de son amant dans un accident de la route. Ce long-métrage, qui explore les thèmes du deuil et des relations conjugales, bénéficie d’une réalisation soignée, accompagnée d’une photographie sublime et d’acteurs investis. Cependant, il n’arrive pas vraiment à captiver le public. La Mélancolie sera à l’affiche dès le 14 août.
Watako s’accorde des escapades régulières avec son partenaire Kimura. Après l’un de leurs séjours dans un camping de luxe, Kimura est tragiquement renversé par un véhicule. Quelques jours plus tard, la jeune femme apprend la terrible nouvelle : son amant n’a pas survécu à cet incident.
Rongée par la culpabilité de n’avoir pas réagi par crainte d’un potentiel scandale, Watako reprend le cours habituel de sa vie aux côtés de son mari. Isolée avec un chagrin qu’elle ne peut partager, elle peine à faire le deuil de cet amour brutalement fauché par la mort.
Ce drame affectera-t-il le mariage de Watako ? C’est la question centrale de ce film qui examine l’amour et les relations conjugales. La jeune femme est profondément affectée par la perte de son amant, et elle décide de retourner à l’hôtel où ils avaient l’habitude de se rencontrer, tentant ainsi d’échapper à son foyer marital.
Il apparaît que la relation de Watako avec Kimura est le fruit d’une incompréhension persistante et des problèmes qui rongeaient son couple bien avant cet incident. La rencontre avec l’ancienne épouse du défunt lui fournira finalement les clés pour sortir de sa mélancolie et se libérer d’une vie qui ne lui correspond plus.
Dans la brume
La caméra de Takuya Katô présente des mouvements fluides, accompagnant le personnage principal de manière subtile, tout en intégrant des plans fixes finement composés, qui captent lentement les émotions les plus profondes de Watako, interprétée avec finesse par l’actrice Mugi Kadowaki.
La mise en scène, visuellement très soignée et dominée par des teintes froides, immerge le spectateur dans une atmosphère qui contraste avec la chaleur qui prévalait avant le drame. L’ambiance visuelle et sonore, presque atone, reflète l’état d’esprit de l’héroïne, semblant errer dans une épaisse brume.
Toutefois, cette torpeur finit par gagner le public. En tant que scénariste et réalisateur de Seven orifices, une série de science-fiction audacieuse actuellement disponible sur Netflix, Takuya Katô n’arrive hélas pas, avec son deuxième long-métrage, à capturer notre attention.
Malgré une vision cinématographique authentique qui nous transporte dans la culture nippone tout en mettant en avant les règles strictes et les codes qui définissent les relations interpersonnelles au Japon, le film perd en efficacité en raison d’un rythme trop lent.
Détails
Genre : Drame
Réalisateur : Takuya Katô
Distribution : Mugi Kadowaki, Kentaro Tamura, Shôta Sometani
Pays d’origine : Japon
Durée : 1h 24min
Date de sortie : 14 août 2024
Distributeur : Art House
Résumé : Suite à la perte soudaine de son amant, Watako retourne discrètement à sa vie conjugale sans en parler à qui que ce soit. Lorsque les émotions qu’elle croyait avoir réprimées refont surface, elle réalise que sa vie ne pourra plus être la même qu’auparavant et décide d’affronter l’ensemble de ses difficultés.