L’intersyndicale a lancé un appel à la grève pour le 29 août en raison du refus de renouveler, à partir du 1er septembre, un grand nombre de contrats d’agents sous statut contractuel.
Ils dénoncent « un plan social inacceptable et irresponsable ». Le 26 août, les syndicats ont appelé à une nouvelle « mobilisation » des agents de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), avec une éventualité de « grève » prévue le 29 août. Les agents, mécontents du non-renouvellement au 1er septembre de nombreux contrats d’agents contractuels, avaient déjà participé à une grève le 14 août.
« Nous devons continuer à résister au plan social », a estimé l’intersyndicale (SNPES/FSU, Unsa, CFDT et CGT) dans un communiqué. « Bien que l’administration refuse toujours de fournir une estimation précise du nombre de contractuels concernés par les non-renouvellements (…) nous pensons que cela touchera en moyenne 50 collègues par région, ce qui pourrait se traduire par 500 professionnels concernés sous contrat », a précisé l’intersyndicale.
« L’éducatif est sacrifié au profit de l’argent »
La PJJ compte environ 9 763 employés, incluant 2 273 contractuels, selon les données de 2023 du ministère de la Justice. Les éducateurs de la PJJ accompagnent près de 137 000 jeunes, souvent des mineurs en situation de grande précarité. « Rien qu’en Île-de-France, environ 1 500 jeunes n’auront pas d’accompagnement éducatif » en raison de la diminution des effectifs au sein de la PJJ. « Cela signifie clairement que l’éducatif est sacrifié pour des raisons financières », a confié à l’AFP Murielle Hauchecorne, co-secrétaire nationale du Snpes-PJJ/FSU, lors de la mobilisation du 14 août.
Le 31 juillet, le ministère de la Justice a annoncé un dégel de 3 millions d’euros. « Cette somme débloquée permettra à la PJJ de résoudre en grande partie les difficultés de renouvellement de contrats auxquelles elle fait face », a affirmé le ministère. Cependant, les syndicats soutiennent que la direction de la PJJ refuse d’utiliser cette somme pour « financer les salaires des contractuels qui avaient reçu une promesse de recrutement » et « accepte de se conformer aux règles strictes imposées par Bercy, au détriment des missions du service public » de la PJJ.