« Ce n’est pas uniquement un terme pour désigner la fin d’une carrière, mais bien plutôt la conclusion d’une existence. » Le célèbre acteur du grand écran avait fréquemment abordé cette thématique. Quel était son désir pour ce qui viendrait après ?
Si Alain Delon avait l’art de quitter ce monde avec élégance sur le grand écran, il n’hésitait pas à réfléchir à cette thématique également dans sa vie personnelle. « Il n’avait pas une attitude craintive vis-à-vis de la mort, au contraire, il semblait la défier », révèle Géraldine Danon, actrice, réalisatrice et filleule de l’artiste, qui nous a quittés le 18 août dernier à l’âge de 88 ans.
Différentes réflexions autour de ce sujet sensible
Dans une réflexion personnelle, il a déclaré : « Tout comme je préfère mourir sans en être conscient, cela pourrait s’apparenter à une forme de lâcheté« , se souvenait le protagoniste du film Plein Soleil lors d’un entretien en novembre 1980 sur le plateau des « Nouveaux rendez-vous » animés par Eve Ruggieri. Un autre aspect de cette thématique a été exploré par Alain Delon en 1986, année où il a décidé de réaliser un film dédié à ce sujet, confié à René Manzor. Dans Le Passage, il établit un accord avec la Mort pour tenter de sauver son fils.
Restaient encore lucides sur sa perception de la mort, il y a cinq ans, durant la cérémonie où il recevait la Palme d’honneur pour l’ensemble de sa carrière, cette icône du cinéma français avait déclaré : « Pour moi, il ne s’agit pas seulement de la fin d’un parcours professionnel, mais surtout d’une cessation de vie.«