Jean-Paul Belmondo a joué un rôle significatif dans le parcours professionnel et personnel d’Alain Delon. Ces deux grandes figures du cinéma français ont collaboré sur huit productions cinématographiques. Avec le temps, la tension qui caractérisait leur relation s’est métamorphosée en une belle amitié.
Depuis des décennies, Jean-Paul Belmondo et Alain Delon ont souvent été sujets à des comparaisons, des oppositions et des rivalités. L’un dégage une aura chaleureuse et amicale, tandis que l’autre exerce un charme sombre et distant. Bien qu’ils présentent des caractéristiques opposées, ils se complètent également de manière unique. Tous deux ont fait leur entrée dans le monde du cinéma en mars 1960. Belmondo connaît un succès fulgurant avec Godard, tandis qu’Alain Delon brille dans le film Plein Soleil. Deux ans auparavant, les deux acteurs s’étaient déjà croisés sur le tournage d’une œuvre réalisée par Marc Allégret.
Un conflit après Borsalino
Devenus des figures emblématiques du cinéma, ils se retrouveront brièvement sur le tournage de Paris brûle-t-il. Toutefois, la véritable discorde n’éclatera qu’en 1970, avec le film Borsalino. Ce long-métrage narre les aventures de deux criminels issus de la mafia marseillaise des années 30. Bien que le film rencontre un immense succès, un incident va entacher cette période de gloire : le nom d’Alain Delon, qui est aussi l’un des producteurs du film, apparaît à deux reprises sur l’affiche, ce qui ne plaît pas à Belmondo. Suite à un procès, les relations entre les deux acteurs se détériorent, et ils resteront en froid pendant plusieurs années, jusqu’à leur réconciliation en 1998.