L’avocat spécialisé en droit pénal occupait le poste de président honoraire de la Ligue française dédiée à la protection des droits humains et des droits civiques.
Six décennies et demi de défense pour un « titan du barreau »
Henri Leclerc, avocat renommé et fervent défenseur des droits humains, est décédé à l’âge de 90 ans, a annoncé sa fille, Aline Leclerc, à l’AFP, ce samedi 31 août. Le célèbre pénaliste est décédé « samedi à l’hôpital Paul-Brousse de Villejuif, suite à un AVC », a précisé sa fille.
Henri Leclerc avait mis un terme à ses plaidoiries à la fin de l’année 2020. « Il est dans l’intérêt des personnes que je défends de ne pas poursuivre trop longtemps. Il faut éviter la plaidoirie de trop », avait-il confié à franceinfo en août 2021. Henri Leclerc disait avoir toujours plaidé avec la conviction de défendre des causes justes : « J’ai toujours cherché à être sincère dans mes plaidoiries, à dire des choses auxquelles je crois vraiment. Et cela est crucial car cette sincérité se perçoit. »
Défenseur acharné des libertés publiques, Henri Leclerc occupait le poste de président d’honneur de la Ligue française pour la défense des droits de l’homme et du citoyen. Tout au long de sa carrière prodigieuse, il avait notamment plaidé pour François Besse, Florence Rey, Richard Romand, Véronique Courjault, et Dominique de Villepin. « Il y a la vérité des faits, mais il y a aussi la vérité des individus : une personne qui a commis un acte abominable n’est peut-être pas aussi abominable qu’on le pense. Il faut en tenir compte. (…) La notion de vérité doit être déterminée par un effort énorme de la conscience et de la raison sur les preuves », avait-il expliqué à France Culture en 2020.