Dans un message officiel, la coalition de gauche souligne que le président de la République devrait « confier le poste de Premier ministre à Lucie Castets » et exprime sa déception face au fait que le chef de l’État « hésite encore » à désigner un nouveau Premier ministre.
Le Nouveau Front populaire : un retour attendu à l’Elysée
Le Nouveau Front populaire envisagera son retour à l’Elysée uniquement pour échanger avec Emmanuel Macron au sujet des « conditions d’une cohabitation » avec un gouvernement dirigé par leur candidate, Lucie Castets. C’est ce qu’a déclaré l’alliance de gauche dans un communiqué diffusé le lundi 26 août.
Cette coalition de gauche insiste sur le fait que le président de la République doit « nommer Lucie Castets à Matignon » et regrette qu’Emmanuel Macron « persiste à hésiter » à désigner un nouveau Premier ministre. « En décidant de garder un gouvernement en démission, il complique chaque jour davantage les missions du futur gouvernement qui devra relever le défi laissé par sa gestion du pays », ont lancé Lucie Castets, la porte-parole des Écologistes Marine Tondelier, le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure, le coordinateur des insoumis Manuel Bompard et Fabien Roussel, leader des communistes.
Jean-Luc Mélenchon, le chef des insoumis, a interpelé, samedi, les responsables du camp d’Emmanuel Macron ainsi que ceux de la droite, leur posant la question de savoir s’ils accepteraient de ne pas censurer un gouvernement sous la direction de Lucie Castets, même s’il ne comptait aucun ministre issu des insoumis. La présence de La France Insoumise dans le gouvernement est une condition sine qua non pour les macronistes ainsi que pour la droite.
Cependant, de l’extrême droite à la macronie, en passant par Les Républicains, tous conviennent que, plus que la présence de ministres issus de LFI, c’est le programme du Nouveau Front populaire qui constitue un véritable souci et qui pourrait les pousser à censurer un gouvernement dirigé par Castets. Gabriel Attal, le Premier ministre démissionnaire et président du groupe Ensemble pour la République, a déclaré dans un message adressé aux députés de son groupe que la censure serait « inéluctable ».