Le coordinateur national de La France insoumise a exprimé, avec une pointe d’ironie, que certains membres du Parti socialiste semblent accorder davantage d’importance à l’organisation de leur prochain congrès qu’à la mise en place du futur gouvernement français. Cette déclaration a été faite vendredi lors d’une interview sur 42mag.fr.
« Je constate qu’au cours des derniers jours, certains individus, comme monsieur Glucksmann ou des membres du Parti socialiste, cherchent à tout prix à exploiter n’importe quel argument pour créer des divisions au sein du Nouveau Front populaire », déclare Manuel Bompard, député et coordinateur national de La France insoumise, lors de son intervention sur 42mag.fr le vendredi 23 août. « Certains au sein du Parti socialiste semblent davantage préoccupés par la préparation du prochain congrès de leur parti que par la mise en place d’un futur gouvernement pour la France », ajoute-t-il avec ironie.
Le leader de la liste PS-Place publique pour les élections européennes a déclaré, mardi, dans un entretien accordé au Point, qu’il était crucial que la gauche abandonne sa « radicalité » et qu’elle soit prête à « négocier des compromis » pour pouvoir exercer le pouvoir, ce qui impliquerait de « tourner la page sur Macron et Mélenchon ». « Raphaël Glucksmann s’est depuis le début distancié du Nouveau Front populaire », souligne Manuel Bompard sur 42mag.fr. « Il me semble plus préoccupé par l’avenir après Mélenchon. Pour ma part, c’est l’avenir après Macron qui m’intéresse. »
Manuel Bompard réaffirme que La France insoumise ne désire pas un « gouvernement de coalition », mais « un gouvernement dont l’objectif principal est d’implémenter le programme du Nouveau Front populaire ». Le député représentant les Bouches-du-Rhône insiste sur le fait que, si le NFP parvient à former un gouvernement, une « navette parlementaire classique sera toujours nécessaire et nos propositions législatives devront prendre en compte les rapports de force présents dans les assemblées ».