La dirigeante du Medef en Nouvelle-Calédonie a affirmé que le manque d’un gouvernement pleinement opérationnel constitue indéniablement un obstacle pour l’archipel. Cela survient trois mois après les violences survenues en réaction aux propositions de modification de la Constitution, lesquelles ont pour objectif d’étendre le corps électoral.
« Nous avons hâte de connaître la composition du nouveau gouvernement », a déclaré le lundi 26 août la présidente du Medef en Nouvelle-Calédonie, Mimsy Daly, lors de l’université d’été du Medef à Paris. Cela fait maintenant trois mois que des émeutes ont éclaté en réaction à un projet réformateur de la Constitution, visant à élargir le droit de vote aux individus résidant depuis dix ans sur le territoire calédonien.
D’après la cheffe d’entreprise, l’absence d’un gouvernement pleinement opérationnel « constitue indéniablement un obstacle ». « La Nouvelle-Calédonie, tout comme la métropole, n’a pas le luxe d’attendre. Il est crucial que cette question redevienne une priorité pour l’État, car sans son intervention, nous serons dans l’impasse ».
Une nécessité « sociale »
« Un gouvernement fonctionnel est indispensable », a-t-elle ajouté, affirmant que « la situation est telle que, peu importe l’endroit où l’on pose le regard, rien ne va comme il se doit. Tous nos services sont en train de s’effondrer un à un ». « Actuellement, toutes les aides publiques sont stoppées », a déclaré Mimsy Daly. « Le secteur de la santé est en déroute, et les soutiens sociaux disparaissent progressivement les uns après les autres. Il s’agit d’une urgence qui touche au social, et pas uniquement à l’économique ».
Pour la dirigeante du Medef dans l’archipel, « la Nouvelle-Calédonie mérite qu’un comité interministériel soit instauré » au sein du futur gouvernement. « Étant donné la multitude de problèmes à traiter, il est nécessaire d’avoir une équipe dédiée, ou au minimum une mobilisation transversale de différents ministères pour aborder nos enjeux ». « En ce moment, ce n’est pas tant l’appartenance politique du gouvernement qui nous préoccupe, mais plutôt l’intérêt qu’il saura porter à la Nouvelle-Calédonie », a-t-elle conclu.