Le représentant de gauche au Parlement européen et chef du mouvement Place publique s’est exprimé pour la première fois suite aux élections législatives anticipées. Ce discours intervient alors que les partis de gauche sont sur le point d’être reçus vendredi à l’Elysée par le président Emmanuel Macron.
« Il est temps de tourner la page de Macron et Mélenchon ». L’entretien réalisé par Raphaël Glucksmann, publié dans Le Point le mardi 20 août, marque le début de la rentrée politique, après une période de silence depuis les dernières élections législatives. Le député européen et chef de Place publique prend ses distances avec la nouvelle coalition de gauche, à condition qu’elle ne soit pas prête à « négocier des compromis » et qu’elle abandonne sa « radicalité ».
Une séparation avec la gauche radicale
Bien qu’il ait affirmé n’avoir « jamais cru à un assainissement magique » de ses divergences avec La France insoumise, Raphaël Glucksmann a jugé le Nouveau Front Populaire comme une « unité d’action électorale contre l’extrême droite« . Il a également remis en question la stratégie mise en place après les élections législatives, arguant qu’« il aurait été nécessaire d’initier un dialogue avec les partis ayant contribué au front républicain contre le Rassemblement national dès le soir du second tour ». Parmi les priorités, il a mentionné l’augmentation du SMIC, le rétablissement de l’Impôt sur la Fortune et l’accélération de la transition écologique.
Absence de candidature pour Matignon
Alors qu’Emmanuel Macron convoque, ce vendredi, les leaders de partis et de groupes parlementaires, ainsi que Lucie Castets, pour désigner un nouveau Premier ministre qui s’inscrira dans le « prolongement » de ces échanges, l’élu européen a rapidement écarté l’idée d’une éventuelle nomination à Matignon. « Ma mission est de construire une force sociale prépondérante sur le plan intellectuel, accompagnée d’un projet de transformation de la société qui soit crédible. » a-t-il précisé lors de cet entretien, tout en annonçant sa présence à l’université d’été du Parti socialiste, prévue pour la fin août à Blois.